Le département de droit du centre universitaire Moulay Tahar a abrité, durant les journées du 3, 4 et 5 du mois courant, le premier colloque national sur Ahmed Medeghri, afin de rendre un vibrant hommage à ce grand homme, fondateur et architecte de l'administration algérienne au lendemain de l'indépendance. Organisé par l'AREN (alliance pour le renouveau estudiantin national), ce colloque a drainé une grande foule composée essentiellement d'étudiants, de professeurs et de quelques responsables locaux. Le professeur Fillali Nasredine a, au cours de sa communication, retracé succinctement l'itinéraire du moudjahid, de l'intellectuel et de l'administrateur. Ahmed Medeghri, premier ministre de l'intérieur, est perçu par bon nombre d'observateurs comme l'homme providentiel qui a su mettre en rails l'administration algérienne qui était encore à ses premiers balbutiements. Né le 23 juillet 1934 à Oran, si Hocine le moudjahid a passé toute son enfance et sa jeunesse à Saida. Après de brillantes études à l'école indigène, il obtint son BEPC en 1950 et son bac à Mascara en 1954. Il s'inscrit à l'université de Grenoble pour des études universitaires de mathématiques. Confronté à des problèmes financiers, il dut retourner en Algérie et enseigna à l'école Jules Ferry de Saida. Issue d'une famille révolutionnaire (son père Allel était le premier responsable de l'UDMA à Saida), fervent militant au sein de l'UDMA et ancien scout, Medeghri n'a pas cessé de lutter pour l'indépendance de son pays. le conférencier Filali a souligné le rôle joué par Si Hocine par l'implantation de nouvelles structures administratives et la création de l'école nationale d'administration, les centres de formation administrative ainsi que les textes régissant les collectivités locales (commune en 1967 et wilaya en 1969).