Le compte rendu de la visite du wali de Blida aux communes faisant partie des daïras de Oued El Alleug et Boufarik - El Watan du 29 avril 2006 - avait fait état de la situation problématique des 116 logements sociaux participatifs, sis à Soumaâ, dont la remise des clés tardait. Le directeur du logement et de l'équipement public (DLEP) de la wilaya de Blida avait évoqué les mises en demeure adressées au promoteur et la lenteur dans l'avancement des travaux. M. Zidane, le promoteur en question, affirme : « Je n'ai jamais été invité à présenter le projet et je n'ai pas été informé de la visite du wali, visite dont on m'a délibérément caché la date. » Il retracera la genèse du « conflit » en étalant au passage tous les documents relatifs au projet depuis le démarrage des travaux en juin 2002 avec l'achat du terrain sur ses propres fonds, un état d'avancement des travaux record - 40% dès le mois d'avril de l'an 2003 -, l'interruption le 21 mai 2003 pour non-respect des délais, « un pur mensonge du DLEP pour des considérations autres que professionnelles ». Le promoteur affirme que la lise des bénéficiaires n'a été révélée qu'en mars 2005 et « le DLEP ment au wali en déclarant que le promoteur se ra payé lorsqu'il atteindra un taux d'avancement des travaux de 70%, alors que les textes sont clairs, puisque la CNL verse une autre tranche à 60%. » Outré, M. Zidane reviendra sur la procédure introduisant la vente sur plan, les garanties diverses à présenter et la substitution de l'Etat en cas de défaillance. « Nous sommes au bord de l'asphyxie, mais nous avons établi un pari et nous le tiendrons ! », dira violemment M. Zidane qui ne veut plus entendre parler de LSP à Blida. « Nous faisons maintenant dans la promotion immobilière et le logement participatif à Constantine et en Kabylie. Nous respectons les cahiers des charges et nous n'avons pas outrepassé les limites imposées déjà en 2002 pour le coût global du LSP, mais j'affirme et je suis prêt à aller en justice si je n'ai pas dépassé les 60% d'avancement des travaux pour les 116 logements. » Quelques envolées plus loin, M. Zidane précisera : « Les 10% octroyés par la CNL pour les fondations ne nous ont été versées que sur décision datant du 13 mars 2005, nous ouvrons alors voie à ne terminer qu'en 2007, mais nous nous sommes jurés de terminer cette année ! » Il sera révélé qu'il existe toujours des dossiers en instance, des acquéreurs non crédibles et il a été rajouté les VRD, alors que ces derniers sont à la charge de l'Etat. La question reste posée de savoir si on a voulu délibérément mentir au nouveau wali, sinon comment expliquer que des cas litigieux de cette envergure n'aient pas été inscrits dans le circuit de la visite. Pourquoi enlever comme par enchantement toutes les baraques et les commerces à même le sol devant certains endroits, afin de plaire ? Aux alentours des logements de l'AADL, tout l'illicite avait disparu.