De notre bureau : Débat n Au forum de la wilaya de Blida, les directeurs centraux des domaines, du cadastre et de la conservation se sont penchés sur l'épineux problème de la donne foncière dans la wilaya. Il en est ressorti, entre autres, que le terrain d'assiette sur lequel ont été construits le stade Tchaker et ses annexes appartenait à la famille Bouchama et qu'un règlement à l'amiable allait incessamment être trouvé. D'une manière générale, les nombreux litiges opposant le domaine public à des familles ou au phénomène des héritages sont balayés d'un revers de la main par M. Mansouri, directeur des domaines : «Le Centre des Affaires sis à Bab D'zaïer a été construit par l'Eplf de l'époque – en 1984 – sur simple donation par l'Exécutif communal de Blida alors que toute transaction obéit à des lois. Nous avons pu trouver une solution après l'inauguration du centre par le Président Bouteflika en 2006, en appliquant les prix en vigueur de 2007, à raison de 35 000 DA le m2.» Cependant, les acquéreurs jugent trop excessif ce prix, eux, qui s'attendaient à voir l'application des prix de 1984. M. Mansouri rappellera que tout le patrimoine des ex-Eplf est réglé depuis deux mois au profit de l'Enpi; cette dernière ne saura commettre les mêmes erreurs lors du démarrage des projets. «Faut-il vous informer que notre comité technique n'a trouvé aucun document relatif à la construction du Centre des affaires ? Ni P-V de choix de terrain, ni mise à profit de l'entité Eplf par l'APC de Blida ?» Et pourtant, cet immeuble imposant jouxtant le – toujours – futur siège de l'apc et le complexe culturel de la wilaya de Blida, comprend déjà le siège de l'APS et celui du Centre du registre du commerce, ainsi que des entreprises étatiques. Pour le pôle universitaire d'El-Affroun, l'important terrain d'assiette est constitué également d'une école des douanes et d'un institut relevant du ministère de la Justice, «tout a été réglé sur le plan des expropriations», déclare M. Mansouri. Ces expropriations ont coûté à l'Etat, pour l'exercice 2009, plus de 30 millions de dinars et ont concerné près de 5 ha d'un côté. D'un autre côté, la cession de terrains pour la construction de 1 308 logements Aadl (443 à Ouled Yaïche et 865 à Soumaâ), a permis au Trésor public d'encaisser la somme de près de 29 millions de dinars. Dans le cadre du logement géré par les agences foncières, quelque 780 logements mis en vente dans les communes de Oued Djer (24), Boufarik (290), Bougara (126), Guerouaou (40), l'Arbaâ (200) et Soumaâ (100) ont donné lieu à l'encaissement par l'Etat de près de 125 millions de dinars. 34 transferts de propriété à Chréa (Kerrache et Belle Vue) ont été réglés. M. Mansouri évoquera les expropriations concernant particulièrement la commune de Ouled Slama pour la déviation de la RN29 des communes de Bougara, Ouled Slama et l'Arbaâ et imposant un coût appréciable à l'Etat pour les 49 ha d'expropriation revenant à plus de 30 millions de dinars. n Sohbi Mokrani, directeur de la conservation, est optimiste quant à l'établissement, à moyen terme, du fichier immobilier de la wilaya, faisant ressortir les pics enregistrés lors des enquêtes pour les attributions de logements sociaux. «Il nous est sommé de délivrer un état individuel dans les deux mois, mais cela est-il possible avec les moyens existants ?». 3 541 actes ont été déposés en 2009 et 541 ont été rejetés. «Le rejet est dû principalement au non-respect par le rédacteur de l'acte de la procédure», signale-t-il. L'hypothèque demeure un point sensible, notamment dans l'établissement de crédits bancaires où l'acte de propriété doit être actualisé. n Menouar Benchouk, directeur du cadastre, relèvera que six communes seulement sur les 25 que compte la wilaya – Oued El-Alleug, Béni Tamou, Mouzaïa, Boufarik, Chebli et Béni Mered – sont totalement cadastrées. «Quand la documentation de base existe, à savoir les prises de vue aériennes, le travail peut débuter.» Les communes montagneuses demeurent, cependant, non cadastrées et les retards tiennent également, selon M. Benchouk, à la rareté des moyens humains. «Il ne faut pas oublier les deux grands découpages administratifs du pays, notamment celui de 1984 alors que nous ne disposions que de trois équipes sur le terrain.» Solidarité à la lumière des chiffres l 25 489 handicapés et nécessiteux sont inventoriés à la wilaya de Blida qui totalise 1 008 991 citoyens. Tels sont les chiffres livrés cette semaine par les élus au niveau de la session de l'apw. La commission chargée du dossier s'est penchée particulièrement sur quelques faits notables, notamment au niveau du centre des insuffisants respiratoires, sis à Chréa. Celui-ci ne comprend que 50 enfants alors que ses capacités d'accueil sont de 200 personnes. Les raisons invoquées sont les moyens financiers vu que «les enfants ne quittent jamais le centre, même durant les vacances de printemps ou d'été», relève le rapport. Il est ainsi fait appel à une révision du règlement intérieur et du son statut de l'établissement pour lui permettre d'accueillir un plus grand nombre de jeunes souffrant d'asthme. Il est même proposé de verser le centre au secteur de la Santé au lieu de la solidarité. Alors qu'il accueille 120 pensionnaires âgés de 3 à 18 ans et souffrant de retards mentaux, le centre médico-pédagogique de Bouinan – institué en 1991 – manque d'espaces verts et d'infrastructure sportive. 51 associations à vocation sociale activent dans la wilaya de Blida et l'idée d'une maison regroupant l'ensemble de ces associations fait son chemin. Les moyens financiers faisant défaut, sa concrétisation sur le terrain n'est pas encore pour demain. Une pensée pour les martyrs de la plume n Mme Malika Farah semble avoir tracé un trait sur sa vie depuis seize ans déjà ! La mort avait arraché Ziane son époux et le père de ses trois enfants au bas de l'immeuble où ils habitaient à la cité du 24-février, plus connue sous le nom de 1 000-logements. Un journaliste, un père, un mari qui part dans l'anonymat dans cette journée du 19 octobre de l'année 1994. Et il ne fut pas le seul : Bouhidel, Aliou-Salah, Benachour, Lakehal, Bouhachek, martyrs de la corporation des journalistes ayant habité la wilaya de Blida, ont laissé des familles éplorées, des enfants orphelins. Madame Farah a eu à supporter seule l'éducation de ses enfants aujourd'hui des hommes âgés de plus de 20 ans. Quel est le poids de ces années passées seuls ? Fière et au port digne, la veuve reproche tout de même à l'Etat de ne pas s'être suffisamment penché sur le sort des enfants de martyrs du pays : «Nous avons été quand même parmi celles et ceux qui ont sauvé la république !» Et tout de suite après, le silence de la veuve… Plus rien. A l'approche de la journée du 3 mai, symbole de la liberté d'expression, un hommage modeste à tous ces confrères martyrs. Culture Journées d'étude sur le patrimoine n Dans le cadre du programme des activités marquant le Mois du Patrimoine, la direction de la culture organise, en coordination avec l'université Saâd-Dahlab de Blida, des journées d'étude sur le patrimoine les 27, 28 et 29 avril. Expositions sur le patrimoine matériel et immatériel au niveau du département d'architecture, conférences assurées par les professeurs Othmane Fekkar, Ahmed Chikhi, Karim Chouimat, Ahmed Berrah, Farouk Kouihel, les docteurs en architecture Foufa et Chergui. Le cycle de conférences sera abrité par la bibliothèque de l'université et portera notamment sur «Les villes coloniales et les sites arabo-berbères», «Patrimoine bâti : héritage d'hier, usage d'aujourd'hui», «Architecture saharienne : décor et style», «Architecture des années 50 à Blida», «Ville et patrimoine : cas de la ville de Blida». Des ateliers sont prévus en après-midi et, à l'issue des trois journées, des recommandations seront présentées au public. Formation professionnelle Espaces féconds l Blida participe, aux côtés de sept autres wilayas, aux finales régionales des quatrièmes Olympiades des métiers qui se tient à Médéa jusqu'au 29 de ce mois. 358 concurrentes et concurrents dans 36 spécialités tenteront d'arracher le ticket pour la finale organisée à Alger au courant du mois de juin prochain. M. Touil, directeur de la formation professionnelle pour la wilaya de Blida, demeure confiant quant aux capacités de la jeunesse locale, notamment dans des spécialités telles que la mécanique et la ferronnerie. «Hormis l'aspect compétitif, cette manifestation permet l'éclosion de talents et se révèle un réservoir de main-d'œuvre qualifiée mise à la disposition des secteurs de production publics et privés», déclare-t-il. Les métiers de présentation qui vont côtoyer ceux de la démonstration et de la globalisation des économies, offrent les moyens de standardisation des niveaux de qualification tout en permettant aux jeunes de comparer leur savoir et de casser les cloisonnements entre jeunes des différentes régions du pays, aux modes de vie très différents. M. Touil insistera sur la portée culturelle d'une telle manifestation.