L'administration tente-t-elle de «liquider» les voix discordantes ? La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) dénonce ainsi les entraves dont elle serait victime de la part des services de la wilaya d'Alger, après que le RAJ ait déploré le même écueil. «La ligue a déposé une demande d'autorisation depuis un mois auprès des services de la wilaya d'Alger pour tenir son assemblée générale de mise en conformité avec la loi sur les associations de janvier 2013, prévue le 29 juin 2013», entame un communiqué de la LADDH rendu public hier. «A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse écrite positive ou négative, sinon que notre demande est en cours d'examen au niveau du ministère de l'Intérieur, selon les services de la wilaya», poursuit-on dans le document. «D'un côté, la loi sur les associations oblige les associations existantes à tenir leur assemblée constitutive avant janvier 2014 sous peine d'être considérées comme illégales et, d'un autre côté, on leur refuse de tenir leurs assemblées générales de mise en conformité», rappelle la LADDH. Cette dernière qualifie cet «empêchement» de «violation de la loi sur les associations par l'administration». «Par ces pratiques, il y a une volonté d'empêcher la LADDH de se conformer à la loi sur les associations et d'avoir une existence légale», conclut le communiqué.