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L'Egypte rompt avec Morsi
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Publié dans El Watan le 01 - 07 - 2013

30 juin 2012. Devant des centaines de milliers de citoyens, le président élu Mohamed Morsi fait une entorse à la Constitution et prononce son discours d'investiture symboliquement, à la place Tahrir. 30juin 2013. Des centaines de milliers d'Egyptiens reviennent sur les lieux pour l'inviter à dégager.
Terrible retour de flammes pour le président Morsi qui a «fêté» hier le premier anniversaire de son début de règne par un appel populaire et massif à se démettre. Ce parallèle symbolique résume, à lui seul, le divorce presque irrémédiable entre les Egyptiens et leur raïs qui aura réussi la prouesse de se mettre des millions de ses compatriotes sur le dos.
Hier, à la place Tahrir, en Alexandrie, à Mahala, à Al Mansourah, à Port-Saïd et à Souhadj, le mot d'ordre était le même : «Morsi dégage !»
Tous ces milliers, voire ces millions d'Egyptiens, hommes femmes, vieux, jeunes et moins jeunes, se sont unis pour dire stop à la dérive autoritaire du président issu des Frères musulmans. C'est un véritable référendum populaire révocatoire contre Morsi coupable d'avoir confisqué le pouvoir pour lequel des centaines d'Egyptiens ont laissé leur vie.
Ironie du sort, la place Tahrir, dans le centre du Caire, qui a fait dégager Hosni Moubarak, a vibré hier au cri de : «Le peuple veut la chute du régime». De nombreux manifestants brandissaient des cartons rouges portant l'inscription «Dégage» à l'adresse du président Morsi. Ce dernier, sans doute surpris par ces marées humaines qui réclamaient sa tête, a tenté de calmer le jeu en pondant un communiqué dans lequel il louait les vertus du dialogue comme moyen de régler la crise.
Jour du jugement
Mais le coup était déjà parti et les places publiques dans toute l'Egypte ont rendu bruyamment mais fermement leur verdict : Morsi va-t-en ! Sans doute qu'il y a l'avant et l'après-30 juin. Hier, c'est presque toute l'Egypte qui était dans la rue. Le bon sens voudrait que le président Morsi capte bien le message qui lui a été adressé. Même le déploiement massif de l'armée autour des édifices publics n'a pas dissuadé les manifestants à se joindre à ce jour du «jugement» d'un président qui en a déçu plus d'un.
Touché en plein... Caire
Des manifestations anti-Morsi ont eu également lieu à Alexandrie (nord), deuxième ville du pays, à Menouf et Mahallah, dans le delta du Nil, ainsi qu'à Port-Saïd et Suez, sur le canal du même nom, ou encore dans la ville natale de M. Morsi, Zagazig, au nord-est du Caire.
Les foules grossissaient tout au long de la journée et jusque tard dans la nuit. Et tout porte à croire que les «campings» vont refaire leur apparition sur les places publiques comme en 2011 contre Moubarak.
Les images des foules retransmises en direct par les chaînes de télévision du monde sont tellement impressionnantes qu'elles donnent la chair de poule. Ces manifestations pharaoniques sont loin d'être un «chahut de gamins». Le président Morsi et ses soutiens devraient réfléchir deux fois avant de tenter le diable devant les caméras du monde.
Les foules ont «ceinturé» tous les bâtiments officiels, notamment le palais présidentiel à Héliopolis, scandant pacifiquement des slogans hostiles au Président sans jamais verser dans la violence.
Les quelques milliers de militants islamistes pro-Morsi, qui campent depuis vendredi au quartier de Nasr City pour défendre la «légitimité» de leur poulain, ne font visiblement pas le poids. Le mouvement Tamarod (rébellion) à l'origine des appels à manifester pour le départ de M. Morsi aura réussi son coup. Mohamed El Baradei, l'une des figures de l'opposition, a appelé le Président à «écouter le peuple» et à laisser se tenir une présidentielle anticipée avant la fin de son mandat en juin 2016. Un conseil que Morsi gagnerait à écouter, compte tenu de l'incroyable mobilisation de ses adversaires qui vont au-delà de ceux qui n'ont pas voté pour lui.
En tout cas, le sobriquet «Mohamed Morsi Moubarak» a pris hier toute sa signification dans les rues, villes et villages égyptiens, où l'image de Morsi incarnait au mieux l'autoritarisme, au pire la dictature. Même la diaspora égyptienne a manifesté à Sydney, New York, Washington et autres capitales occidentales exactement comme elle l'avait fait contre Moubarak.
Mais au Caire, le président Morsi a dû être touché au cœur. Et pour ce genre de coups, on s'en sort difficilement…


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