-Abdelkrim Mansouri. DG de l'ANDI : Avec la nouvelle approche prônant la décentralisation, la promotion de l'investissement se fera désormais en tenant compte des spécificités régionales. C'est ainsi que nous venons de faire une proposition comprenant des avantages spécifiques pour les investissements en zones de montagnes, à l'instar de Tizi Ouzou, qui sera soumise prochainement au gouvernement. L'investissement dans cette région doit toucher à l'avenir les créneaux productifs où d'importantes potentialités sont identifiées, comme le tourisme, et ne pas focaliser sur les services comme le transport. Le marché de l'investissement doit être ouvert. Des opérateurs d'autres régions peuvent venir investir dans cette région, tout comme les investisseurs locaux qui peuvent aller s'installer ailleurs. L'investissement n'est pas un acte sentimental. -Saïd Laskri. Directeur des Domaines de Tizi Ouzou : Concernant l'assainissement juridique de la situation des assiettes relevant du foncier industriel, le transfert de propriété vers les opérateurs économiques se fait graduellement. Cependant, il y a des cas qui présentent des difficultés comme ceux concernant l'occupation litigieuse de certains lots. C'est vrai, auparavant, l'agence foncière, propriétaire de ces lots, n'avait pas les pouvoirs pour obliger ces indus occupants à partir, créant des contentieux juridiques, mais actuellement ces dossiers sont en train d'être traités au fur et à mesure. Pour les nouveaux attributaires, la situation est moins compliquée parce que les actes sont désormais établis directement par l'administration des Domaines. -Ameziane Medjkouh. Président de la Chambre de commerce et d'industrie Djurdjura : L'investissement dans la région de Tizi Ouzou s'est toujours effectué au forceps, accompagné de contraintes multiples. Le climat qui y règne fait fuir nos investisseurs qui, aujourd'hui, font le bonheur d'autres wilayas. Le problème de fond qui se pose toujours réside dans l'harmonisation des différents dispositifs législatifs intervenant dans l'acte d'investir. Ce volet est le maillon faible de la chaîne parce que nous assistons aujourd'hui à un foisonnement de textes réglementaires et d'institutions intervenant, ce qui conduit dans plusieurs cas à un manque de coordination entre les différents services de l'administration et l'entrelacement des prérogatives.