Le pianiste, Mehdi Bilal Ghazi, et la judoka, Sarah-Myriam Mazouz, ont reçu, lundi dernier, ex æquo le trophée «Jeunesse», du premier Prix des ambassadeurs des pays de la Ligue arabe au Canada. La cérémonie a eu lieu dans le grand hall du Musée des civilisations du Canada, à Ottawa-Gatineau. Ces deux jeunes, d'origine algérienne, étaient en «compétition» avec trois autres non moins talentueux : un jeune romancier, deux jeunes médaillés d'or en ski d'origine marocaine, Adam et Sami Lamhamedi. Le pianiste oranais, Mehdi-Billal Ghazi, a été retenu dans la catégorie «Jeunesse». Repéré en 2005 par le pianiste montréalais, Alain Lefèvre, lors d'une classe de maître, il remportera plus tard une bourse pour étudier au Centre d'arts Orford. Il a entamé une carrière professionnelle en 2011. Mehdi-Billal Ghazi vit actuellement à Toronto (Ontario).La judoka d'origine algérienne, Sarah-Myriam Mazouz, a été sélectionnée dans la même catégorie – «Jeunesse». Elle a été deux fois championne québécoise, puis canadienne. Elle a remporté une médaille de bronze à la Coupe du monde de judo à San Salvador, en mai 2012. En mars 2013, elle a été classée 5e au Continental Open de Monevideo (Uruguay). Pas moins de 35 nominés ont été retenus sur les 190 dossiers de candidature à cette première édition du Prix des ambassadeurs de la Ligue arabe au Canada-cinq sont d'origine algérienne. Ils viennent du monde des arts, comme la chanteuse et compositrice, Lynda Thalie. Dans le domaine scientifique, le comité de sélection du Prix des ambassadeurs arabes a sélectionné, entre autres, le professeur Azeddine Boukerche, titulaire de la chaire de recherche du Canada sur les systèmes informatiques et les réseaux mobiles à l'université d'Ottawa. Dans la catégorie Expertise, on trouve parmi les nominés, le professeur en management de l'Ecole des hautes études commerciales (HEC) de Montréal, Taïeb Hafsi. Pour Smaïl Benamara, ambassadeur d'Algérie au Canada, actuellement doyen des ambassadeurs des pays de la Ligue arabe, «le Canada accueille beaucoup de citoyens de nos pays et nous sommes fiers de mettre en valeur leur réussite et leurs réalisations dans leur pays d'accueil». Le programme de la soirée, très éclectique, allait de la chanson marocaine et du jazz à la musique andalouse avec l'orchestre des Amis de la musique andalouse de Montréal (Amam), sous la direction de Salim Bouzidi, en passant par le folklore libanais et palestinien ou la musique classique occidentale.