L' Algérie demeure un pays sous-industrialisé. Incompressibles sont les importations des biens d'équipement, comme les biens intermédiaires et ceux de consommation industriels. Le constat est valable pour tous les pays de la rive sud de la Méditerranée. "Aucun pays n'a atteint un niveau industriel significatif comparable à celui de pays comme la Turquie, la Grèce ou le Portugal dont le démarrage industriel a été tardif", soulignent des économistes à l'endroit des pays de la région. Faut-il attribuer ce retard industriel à des politiques et des choix économiques industriels erronés, à l'absence de politiques industrielles à long terme ou encore à l'insuffisance des ressources financières ? En tout état de cause, pour ce qui concerne l'Algérie, l'échec de “l'industrie industrialisante” a eu raison de toute possibilité de recours à une politique de substitution. Le cafouillage actuel autour de politiques de démantèlement du secteur public au profit du repreneur privé, comme gage de bonne gestion et de création de richesses, n'a pas fait mieux. Manque de vision ou absence de nouvelles stratégies, il y a lieu de relever en tout cas ce vide sidéral au moment où l'on s'apprête à rejoindre l'OMC alors que l'accord d'association avec l'UE est déjà entré en vigueur.