Les parents des élèves recalés pour tricherie au bac se sont constitués en collectif pour demander le «réexamen» des mesures décrétées contre les élèves exclus. Dans un communiqué diffusé hier, ce collectif fait valoir le droit de ces élèves à une clarification de la procédure suivie par l'ONEC avant de culpabiliser 3180 d'entre eux. Selon des parents d'élèves interrogés devant la direction de l'éducation de la wilaya d'Alger (région Centre), ce n'est pas la mesure qui est contestée «mais la sanction collective». Les parents estiment que certains élèves «étaient juste à la mauvaise place au mauvais moment». -Selon certains membres du collectif, plusieurs élèves tiennent à crier haut et fort leur innocence. «Ma fille n'a pas triché. Les surveillants ont mentionné que tous les candidats de la salle étaient concernés. Ma fille clame son innocence. Si l'ONEC a la preuve que ma fille a vraiment triché, je m'inclinerais devant la décision de son exclusion», explique un père de famille désespéré. Dans le communiqué, le collectif réclame des détails des notes des matières non concernées par la tricherie. Aussi, un appel est fait à l'ONEC pour présenter les preuves de la culpabilité des mis en cause. Un appel est également lancé à tous les élèves concernés pour cesser d'organiser des manifestations de rue. A rappeler que selon l'ONEC, le traitement de ces cas de tricherie a été fait sur la base des PV signés par les enseignants surveillants qui ont dénoncé les exactions commises par les candidats. Les chefs de centre ont également mentionné des observations durant l'examen. Les PV où sont mentionnés les cas pris en flagrant délit sont des éléments d'enquête. Selon l'ONEC, les cas sont enregistrés dans 11 centres d'examen sur 1928 situés dans six wilayas.