L'agence postale du chef-lieu de la commune de Boudjima connait depuis une semaine des coupures intempestives de la connexion sur son réseau internet. «Pas de connexion», telle est la laconique note affichée à l'attention des clients afin d'éviter la répétition de leurs questions quant à la persistance du problème de l'absence de connexion. Les responsables de cette agence ont déjà signalé cette panne auprès d'Algérie Poste de Tizi-Ouzou, mais cette dernière leur a signifié que le problème est situé au niveau de l'opérateur de la téléphonie, Mobilis, nous a-t-on indiqué. Car, précise-t-on, cette agence utilise les services de connexion internet de cet opérateur avec comme support technologique la clé «Mobiconnect». Et ce réseau s'encombre en raison du nombre important d'opérations qui y transitent. Aussi, des clients s'offusquent à chaque fois : «Ce n'est pas une raison de ne pas nous payer ! Qu'ils modernisent leur service réseau ! Ce n'est pas à nous de payer le prix des conséquences de telles lacunes». Il est devenu presque impossible d'effectuer la moindre opération postale de retrait d'argent pour les dizaines d'usagers venant chaque jour, dès 8 heures du matin, pour s'agglutiner devant les guichets, avant de retourner chez eux, bredouilles. Depuis jeudi dernier, le problème s'est empiré encore avec la rupture sèche de la connexion. Cette situation pénalisante, qui perdure toujours, suscite inquiétude chez les clients de l'agence, craignant de ne pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles en matière d'achat quotidiens en cette période de ramadan où la consommation bat son plein. Dimanche dernier, vers 15 heures, un père de famille, las de faire et refaire la queue depuis jeudi d'avant, fulmine à l'adresse du personnel en service : «Bizarre ! Quand, ce n'est pas le manque de liquidités, c'est la connexion qui se coupe!». Sur ce, le sexagénaire n'a pas hésité à déchirer son chèque en petits morceaux avant de jeter tout dans la corbeille et déguerpir les lieux avec dépit.