A l'heure de l'invasion de l'espace, ils pensent lampes et lampadaires et leurs vieux vont à la mosquée escortés. Dans beaucoup de quartiers de Souk Ahras, l'éclairage public laisse à désirer. Cela se remarque surtout lors des veillées ramadhanesques, mais il en est ainsi à longueur d'année, la nuit, il est très dangereux de tâtonner dans le noir. Cependant, il est connu depuis belle lurette que toute défaillance dans l'éclairage public est synonyme d'un marché conclu entre des employés véreux et un fournisseur qui colle aux démarcheurs ses rebus au prix fort, moyennant dividendes. Ceci en aval. En amont, des citoyens réclament, dans l'indifférence totale, leur droit de voir leurs enfants courir devant eux par ces temps de veillées ramadhanesques et de chaleur suffocante. A la cité des 1700 Logements, des dizaines d'habitants ne demandent que trois lampadaires pour les artères principales qui font peur aux noctambules. A la cité Baoulou, des vols en série ont été perpétrés de nuit dans plusieurs maisons. Aux cités Mezghiche, Tagtagueya et Ahmed Loulou, des dizaines de morsures de chiens ont été signalées. «Nous nous demandons si nos responsables locaux sont conscients de la situation qui prévaut dans nos quartiers à l'orée de l'invasion de l'espace, nous pensons lampe et lampadaires et nos vieux vont à la mosquée escortés», s'insurge une dame. La situation dans les anciennes rues du centre-ville n'est pas meilleure et c'est le fallacieux alibi des lampadaires saccagés par les adeptes de Bacchus qui revient par la bouche des élus.