Le quotidien français L'Equipe consacre une page au défunt Hocine Soltani, le boxeur algérien disparu dans des circonstances jamais élucidées. Sa disparition remonte au 1er mars 2002 à Marseille. Notre confrère de L'Equipe, Alexandre Bardot, est retourné sur les pas de l'enfant de Boudouaou, boxeur algérien le plus titré avec le plus beau palmarès champion d'Afrique, champion arabe, médaille d'or aux Jeux méditerranéens, médaille de bronze aux Jeux olympiques de Barcelone (1992), médaille d'or aux Jeux d'Atlanta (1996) en catégorie poids légers. La rédaction du quotidien sportif parisien a voulu lui rendre hommage à la mesure de son talent. L'article d'Alexandre Bardot lève le voile sur de nombreuses zones d'ombre qui entourent jusqu'à présent la disparition de ce grand champion fauché à la fleur de l'âge. Beaucoup de versions ont circulé sur les circonstances de sa disparition, entre autres celle d'un règlement de comptes entre des membres de la mafia russe spécialisée en France dans le vol et le trafic de véhicules. Des soupçons ont longtemps pesé sur l'implication dans la disparition de Hocine Soltani d'un boxeur russe qui s'était lié d'amitié avec Hocine aux Jeux olympiques d'Atlanta que l'enfant de Boudouaou a rencontré dans les Bouches-du-Rhône à son retour des Etats-Unis où il avait embrassé la carrière professionnelle en 1998. C'est un bel hommage que L'Equipe rend à Hocine Soltani à travers la rubrique «Les grands disparus du sport» où notre champion côtoie des légendes du sport disparues dans des circonstances jamais mises à jour à l'instar du skipper français Eric Tabarly. A noter que le journaliste a appris, au cours de sa longue quête de la vérité, que les autorités judiciaires françaises auraient bouclé l'enquête qui se serait achevée par la tenue du procès de ses assassins présumés. C'est la femme du défunt qui a donné cette information à notre confrère. Les amis de Hocine Soltani, les spécialistes de la boxe en Algérie, affirment de leur côté qu'ils n'ont jamais entendu parler de la tenue de ce procès en France.