La direction de l'administration locale fait état de 490 projets PCD qui ne sont pas encore entamés. La nomenclature des projets inscrits au titre des plans communaux de développement (PCD), à travers les communes de la wilaya de Boumerdès, trouve toutes les peines à être exécutée. Sur 562 projets prévus, seulement 72 sont achevés selon la direction de l'administration locale (DAL), soit un taux de 12,8%. Lors du conseil de l'exécutif de wilaya, tenu mercredi dernier, certains P/APC ont tenté de justifier cette stagnation des programmes par «le manque de sérieux» des entreprises engagées et les oppositions des citoyens notamment les propriétaires terriens. Toutefois, le wali, M. Kamel Abbas, ne l'entend pas de cette oreille, lui qui s'est donné par la même occasion à des cours sur la législation qui régit les marchés publics et autres procédures régissant le fonctionnement des assemblées communales. Dans sa communication, le directeur de la DAL a indiqué que le budget destiné à l'acquisition d'engins pour le ramassage des ordures n'a pas été consommé depuis 7 mois par certaines APC. À ce sujet, il a informé que 100 engins mécaniques seulement ont été acquis sur les 280 inscrits dont 173 camions à benne tasseuse. Une situation que les P/APC justifient par l'inaboutissement des appels d'offre et des consultations. Par ailleurs, on a souligné que même le programme de construction de 19 marchés de proximité inscrits dans le cadre du plan d'action de 2011-2012 est à la traine. La DAL fait état de sept marchés seulement qui ont été réalisés. Les vendeurs à la sauvette trouvent toujours le moyen de s'accaparer des espaces publics au moindre relâchement des autorités locales, notamment des maires qui sont responsables directement des nouvelles structures commerciales. Mais l'échec n'incombe pas uniquement aux élus qui ont d'ailleurs profité de l'occasion pour exposer les difficultés qui entravent l'exercice de leurs fonctions. Opposition, manque de financement, retard dans la réalisation des projets sectoriels comme les routes, le raccordement au réseau AEP, de l'énergie électrique, l'habitat et l'assainissement… etc. À Afir, les élus sont préoccupés par le risque d'endommagement d'une canalisation d'eau à cause de travaux qui sont en cours d'exécution par un particulier sur le tracé de la conduite. Le maire a sollicité l'intervention de la force publique face à «l'impuissance» des comités de village et de l'assemblée à «régler ce problème». Mais le wali aurait exigé de favoriser l'action de proximité et le dialogue avant de recourir à la force publique. D'autres élus se sont plaints des perturbations AEP et de l'énergie électrique. C'est le cas à Hammadi où la réalisation de deux postes de transformation tarde à voir le jour. Ou encore à Ammal où l'on déplore les chutes de tension électrique. Des carences qui «refroidissent l'enthousiasme» du directeur de la Sonelgaz qui avait promis récemment un été sans coupures ni perturbations en la matière. Le maire de la première localité précitée a rappelé que sa commune fonctionne sans secrétaire général depuis sept mois, ce qui complique la gestion des affaires de la collectivité. Le maire dit avoir dénombré 5200 fosses septiques sur son territoire et sollicite une aide de l'administration pour y faire face. Le maire de Timezrit a, quant à lui, évoqué le problème endémique de pénurie d'eau potable qui perdure à ce jour malgré la dotation de la commune d'un château d'eau de 1000m3. Le même responsable n'a pas manqué de dénoncer le phénomène des raccordements illicites au réseau AEP et la vétusté des canalisations qui devront, selon lui, être rénovées.