Les habitants des 103 logements d'Adrar ont adressé une lettre aux autorités de la wilaya pour dénoncer le manque flagrant de salubrité dans leur cité. En effet, c'est une situation qui perdure depuis plusieurs mois et les locataires ont du mal à pénétrer dans leurs appartements, suite aux interminables travaux du réseau d'assainissement opérés dans les principaux couloirs d'accès. Cependant, cette lenteur dans l'exécution des travaux a laissé des fossés à ciel ouvert durant plusieurs mois. Comme la nature a horreur du vide, les eaux usées domestiques se sont accumulées au niveau de ces fosses, renforcées par les intempéries et le déficit en hygiène des locataires. Puis, ces eaux ont fini par s'infiltrer dans les canalisations de l'AEP dont les conduites sont rouillées. Contacté par nos soins, le directeur de l'urbanisme de la wilaya d'Adrar, en sa qualité de responsable du projet de l'assainissement, nous fera savoir que ce problème concerne aussi une autre cité, celle des 137 logements, et l'assainissement de ces deux cités est une ancienne opération datant de l'année 2003, inscrite sur le fond spécial sud (FSDRS), pour une AP de 34 000 000 DA qui a été réévaluée à 115 000 000 DA. Pour mettre fin à cette situation, quatre réunions ont eu lieu entre la DUC, l'APC et les présidents de quartiers. Des décisions ont été prises et exécutées à 100% par l'administration, à savoir le transfert des réseaux d'AEP et d'assainissement de l'intérieur des maisons vers l'extérieur. Abandon du projet Cependant, cette solution a été rejetée par les locataires car les raccordements individuels devaient se faire à leurs charges. Une autre proposition a été faite, celle de réaliser un bloc sanitaire, y compris la cage d'escaliers, qui a fait aussi l'objet d'un rejet par une lettre signée du président de quartier et adressée au wali, car apparemment cette solution dérange certains habitants en situation irrégulière (position de locataires, pas de documents, etc.) car elle sollicite l'accord du propriétaire pour le passage des conduites des maisons vers le collecteur commun, en traversant les cours des voisins. D'autre part, en ce qui concerne l'exécution des travaux, pas moins de 3 entreprises ont travaillé sur ce projet et ont fini par l'abandonner pour diverses raisons. Il y a aussi une autre entreprise avec laquelle l'administration a rompu le contrat à cause de son manque de qualification. Le directeur de l'urbanisme nous confiera qu'il se trouve dans l'obligation de respecter les procédures du code des marchés qui imposent des règles de conduite et débouchent parfois sur une certaine lourdeur. Mais, il nous rassurera sur l'intérêt qu'il porte à ce projet et il nous affirmera qu'aujourd'hui même, une nouvelle entreprise a pris le marché et qu'elle débutera dès demain les travaux.