-Libye : le Premier ministre libyen a annoncé un remaniement imminent du gouvernement pour sortir d'une crise politico-sécuritaire sans précédent qui suscite la colère de la population. Le Premier ministre Ali Zeidan a annoncé lundi qu'il allait proposer un nouveau cabinet au Congrès général national (CGN), au lendemain de deux nouvelles explosions ayant fait 43 blessés près du tribunal de Benghazi. M. Zeidan n'a pas précisé de noms ni les portefeuilles concernés par le remaniement. Il a toutefois affirmé qu'une «personnalité» a été choisie pour le ministère de la Défense, un poste vacant depuis la démission fin juin de Mohamed Al Barghathi. Le CGN a annoncé par ailleurs la nomination d'un nouveau chef d'état-major en remplacement du général Youssef Al Mangouch qui avait démissionné début juin. Le colonel-major Abdessalem Jadallah Al Salihine, 53 ans, est originaire de Benghazi ; il a été officier des forces spéciales de l'armée de Mouammar El Gueddafi avant de rejoindre la rébellion en 2011. -Etats-Unis : Joe Biden et l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, tous deux possibles candidats à la succession du président Barack Obama dans trois ans, ont pris leur petit-déjeuner ensemble hier. La rencontre, au lendemain d'un déjeuner entre Mme Clinton et M. Obama, s'est déroulée à l'Observatoire naval de Washington, résidence officielle du n°2 de l'Exécutif. Lundi midi, Mme Clinton, qui a quitté la tête de la diplomatie américaine le 1er février, a déjeuné à la Maison Blanche avec M. Obama, une rencontre sous le signe de «l'amitié», selon le porte-parole adjoint de la Maison-Blanche Josh Earnest. Lui aussi était resté peu disert sur les thèmes abordés par les anciens rivaux de la primaire démocrate à la présidentielle de 2008. Mais l'échéance de 2016 est dans toutes les têtes alors que la Constitution américaine limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Mme Clinton, battue sur le fil en 2008, va-t-elle à nouveau tenter de décrocher l'investiture de son parti ? En tout cas, les sondages actuels lui sourient. -Italie : la ministre de l'Immigration, première ministre noire de l'histoire italienne, a exigé hier à Rome que cessent immédiatement les propos racistes dont elle est victime depuis sa nomination, notamment de la part du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord. «Si le secrétaire de la Ligue du Nord Roberto Maroni ne met pas fin aux attaques des militants de la Ligue, je ne participerai pas à la conférence prévue à l'occasion de la fête de la Ligue en août», a menacé Cécile Kyenge, au moment de la présentation d'un projet de plan national contre le racisme. Samedi, Mme Kyenge avait essuyé des jets de bananes au cours d'un meeting politique, suscitant l'indignation dans la classe politique et sur les réseaux sociaux. Depuis sa nomination, Mme Kyenge, originaire de RDC, a dû affronter des manifestations d'hostilité de la Ligue du Nord. En juillet, l'un des dirigeants de la Ligue du Nord, le sénateur Roberto Calderoli, avait comparé Mme Kyenge à un orang-outan... -Irak : un groupe lié à Al Qaîda a revendiqué hier, sur un site internet djihadiste, les attentats de la veille à Baghdad et dans le sud du pays qui ont fait une soixantaine de morts. «Les patrouilles de sécurité militaire pour la région de Baghdad et du sud ont frappé lundi, au même moment, plusieurs cibles choisies» visant notamment des objectifs militaires, gouvernementaux et des «traîtres sunnites», indique l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans un communiqué. Au moins 16 voitures piégées, dont 11 à Baghdad, ont fait plus de 57 morts, lundi, dans des zones en majorité chiites, selon des sources policières et médicales. Cette vague d'attentats initie une nouvelle campagne, selon l'EIIL. Ce groupe avait déjà revendiqué, il y a une semaine, les attaques contre deux prisons d'où des centaines de prisonniers, dont des dirigeants extrémistes, s'étaient évadés. Les morts dans les attentats de lundi portent à plus de 800 le nombre de tués dans les violences depuis début juillet.