La rue Frantz Fanon, l'une des artères les plus calmes de la ville de Souk Ahras, se réveille depuis peu sur les rixes entre chauffeurs de taxis et habitants. En plus du boucan provoqué par le vrombissement incessant des moteurs que les riverains ne contestent pas, des chauffeurs de taxi provoquent, par certains comportements négatifs, l'ire des familles qui y habitant. Sur un canevas de doléances adressées aux responsables, ces derniers reprochent à ces transporteurs le non-respect du code de la route en «grillant» quotidiennement les plaques du sens interdit. Chose qui met en péril la vie des citoyens, notamment les enfants et les vieillards. «Nous avons tenté à maintes reprises de les amener à respecter la signalisation, mais ils persistent et s'adonnent à une conduite périlleuse», a déclaré Chemsedine, l'une des victimes de cette situation. Le stationnement des deux côtés de cette rue exacerbe les autres automobilistes qui trouvent du mal à emprunter cette voie, dont le trafic est des plus denses. «En empruntant cette rue, vous avez l'impression que vous êtes dans un no man's land ; des chauffeurs de taxis qui font obstruction aux autres véhicules, d'autres qui réservent les aires de stationnement avec des pierres et encore d'autres qui viennent dans le sens opposé sans vous avertir», nous confie un automobiliste. Tous demandent la présence permanente des policiers dans cette partie de la ville. Quant aux clients de ces taxieurs, ils leur reprochent, le non-respect des horaires de travail. «A 21h vous ne trouverez aucun taxi et la majorité des citoyens se rabattent sur les clandestins», a remarqué une dame de la cité Chaâbani. Pire, les tarifs des courses vers les autres lieux de la ville sont fixés à des prix prohibitifs et à la tête du client. On refuse sans explication valable des destinations à l'intérieur du périmètre urbain, à l'instar de l'hôpital Ibn Rochd, la cité Ahmed Loulou et bien d'autres. Des réactions de la part des habitants de cette rue sont à craindre.