La toute récente maison d'édition privée, El Ibriz, vient d'éditer sa dernière fournée livresque. Des titres intéressants aux thèmes variés. Le combat des justes, 1954-1962, de Youcef Driss, est un livre saisissant, rendant hommage aux Français d'Algérie, hommes et femmes, qui ont bravé tous les dangers pour défendre la cause algérienne. En effet, ils sont des milliers de Français d'Algérie à avoir combattu auprès des Algériens lors de la guerre de Libération nationale. Beaucoup de Français sont restés emprisonnés jusqu'en 1964. Comme l'a si bien rappelé l'auteur, ils n'ont pas eu d'amnésie contrairement aux activistes de l'OAS. Il leur a été difficile de se réinsérer dans la société. Longtemps après l'indépendance, les Français se sont interrogés sur cette motivation qui a poussé leurs compatriotes à prendre le parti d'une cause qui leur paraissait juste dans un sens, d'où cette reconnaissance des Algériens envers ceux qui les ont aidés. Henry Alleg, Chaulet, Yves Ozane, Jacques et Eliane Cautron Rated, Georges Marcelli, Maurice Audin, André Castel…. sont, entres autres, ces hommes et femmes qui ont combattu corps et âme pour l'indépendance de l'Algérie. Le deuxième livre proposé est celui d'Amar Belkhodja, intitulé Momo le poète béni. Le livre en question est scindé en trois parties : La Casbah, les poèmes et la poésie spirituelle. Aimer La Casbah jusqu'à l'obsession, c'est lui offrir des poèmes venant du cœur pour conquérir son âme, c'est lui offrir des mots et non de l'émeraude pour conquérir sa beauté. Momo n'a pas d'autres trésors à étaler aux pieds de sa dulcinée que des mots, rien que des mots. C'est son unique richesse. Il n'explore pas les océans pour lui en ramener les plus belles perles. Terre aimée, Algérie de Denise Morel Ferla est le troisième livre à l'honneur. A travers une écriture des plus fluides, l'auteur prend l'initiative d'écrire une lettre à l'Algérie de son enfance en faisant vivre aux lecteurs des souvenirs indélébiles et pathétiques à la fois. En quatrième de couverture, il est mentionné que l'auteur signe ainsi une nouvelle page d'Histoire dans un livre resté ouvert et destiné à tous ceux qui se souviennent du passé, qui veulent partager le présent et construire l'avenir… Mascara, une certaine capitale est un beau livre, signé par Louis Abadie. Ce dernier est chercheur en histoire, membre de la société des Gens de lettres et l'Académie du Second Empire. Né en 1927 de parents arrivés en Algérie à la fin du XIXe siècle, l'universitaire explique dans l'avant-propos que la raison qui la motivée à consacrer un livre sur Mascara est simple : la région ne faisait qu'un avec la sous-préfecture, le centre de l'activité économique provenant des terres des portes du Sud. Le beau livre en question est agrémenté de photos en noir à blanc à résolution médiocre.