Pour sa dernière soirée ramadhanesque, le nouveau chapiteau de l'hôtel Hilton d'Alger a accueilli, mardi, la chanteuse franco-canadienne, Natacha ST-Pier. Pour ce dernier rendez-vous musical — organisé par Well Sound — le public est venu en masse découvrir la chanteuse canadienne d'origine acadienne. L'artiste n'a pas caché sa joie de se produire pour la première fois en Algérie. «C'est touchant d'être invité dans un pays étranger. Je connais très peu de choses sur la musique algérienne. J'aimerais passer plus de temps pour la découvrir. J'aime la musique avec ses sonorités orientales», a-t-elle signifié lors d'un point de presse, tenu à l'hôtel Hilton, quelques minutes avant son concert. Natasha St-Pier qui suit actuellement des études de diététique, a également précisé qu'elle est arrivée à un stade de maturité puisque aujourd'hui elle va dans la profondeur de la musique. Elle se plaît à réaliser des projets qui lui plaisent et non des projets commerciaux. C'est Amel Zen qui a eu l'honneur d'étrenner la soirée. Dans une parfaite maîtrise de la scène, elle a durant une heure offert au public des reprises et quelques morceaux de son nouvel album, sorti dernièrement, aux éditions Papidou. Lyem, Kan i'koli, Rah, Nar el-kebda, Yelis i'yourayen, E'nass rah ou encore Daydan ont été chantés d'une voix impeccable. Francis Gabrel, Madonna, Michael Jackson… Le tour de chant de Natasha St-Pier est fixé vers minuit. Le public ne tient plus en place. Certains se lèvent pour immortaliser à partir de leur iphone des photos souvenir. Sous une lumière tamisée, elle apparaît habillée d'une robe maxi aux couleurs de l'été. Ses cheveux sont ramassés en chignon avec sur le côté gauche une barrette en forme d'orchidée orangée. Micro à la main, elle sautille sur scène avant de lancer au public survolté : «Bonsoir Alger. Je vous remercie de m'accueillir chez vous.» Un tonnerre d'applaudissements s'en suivra. Elle entame son tour de chant par le titre Quand tu cherches l'amour, prônant l'amour et le rapprochement des valeurs. D'autres titres aussi envoûtants se succéderont dont entre autres Jetez les fleurs, Alors on se raccroche, Un ange frappe à ma porte, Mourir demain et Je n'arrive pas à te surprendre. Elle reprendra sans fausses notes des chansons de ces idoles de toujours, à l'image de Francis Gabrel, de Madonna ou encore de Michael Jackson. Il est à noter que le seul musicien sur scène, à savoir, Jean-Luc Léonradon, peut se targuer d'être un homme-orchestre de génie. A la fois claviériste, chanteur, auteur compositeur et arrangeur français, il répond au quart de tour aux différentes répliques de la chanteuse. Comme pour mieux sceller ce lien d'amitié avec le peuple algérien, elle gratifie l'assistance de deux titres de son dernier album. Thérèse et vivre d'amour, sorti en avril dernier. Il s'agit de textes de Sainte Thérése de Lisieux, une carmélite emportée par la tuberculose en 1897 à l'âge de 24 ans. Natacha St-Pier souligne que les textes de cette saine prône la foi et la spiritualité. «Cela nous ramène à des valeurs humaines. Ces textes nous permettent de nous concentrer sur nous même. Aujourd'hui les gens ne croient plus en rien. Au delà de la crise économique, il y a une crise de foi», précise t-elle.