La Protection civile a déployé les grands moyens pour venir à bout de l'incendie. Un incendie s'est déclaré, avant-hier, dans la forêt de Sidi Aïssa à Kheraïssia. Le feu aurait pu ravager une plus grande surface boisée, n'était-ce la célérité de l'intervention des éléments de la Protection civile. La lutte contre les flammes, qui ont pris au-lieudit Ben Ch'aoua, a nécessité le déploiement d'un nombre important d'éléments de la Protection civile et pas moins de 8 engins. «Il a fallu 10 heures d'intervention pour venir à bout des flammes», précise le lieutenant Sofiane Bakhti, chargé de la communication au niveau de la direction de la Protection civile d'Alger. La lutte a débuté à 16h 40 et s'est prolongée jusqu' à 2h 30 du matin. Le terrain de nature escarpée, n'a pas arrêté les pompiers qui se sont déployés en force afin de stopper l'avancée des flammes. «Le feu qui a pris de l'ampleur, dès sa déclaration, menaçait toute la forêt», signale M. Bakhti. La forêt a été sauvée, et seuls 5000 m2 de surface boisée ont été brûlés. Signalons qu'en guise de prévention contre les feux de forêts, la Protection civile a mis en place un dispositif de prévention et de lutte, au niveau des deux forêts de Bouchaoui et de Baïnem (Hammamet). Ce dispositif a été mis en œuvre dès le début de la saison estivale. «La capitale est dépourvue d'espaces forestiers, d'où l'importance de sauvegarder les quelques bois existants, car ils sont le poumons d'Alger», relève le lieutenant Bakhti. Ce dispositif a nécessité la mise en service sur les lieux d'importants moyens humains et matériels, qui prennent en charge le moindre incendie aussi minime soit-il. Par ailleurs, dans un bilan couvrant la période allant du 1er juin au 31 juillet, les services de la Protection civile ont effectué 546 interventions pour cause d'incendies, touchant le couvert végétal. 30 hectares d'herbes sèches et de broussailles ont été détruits durant ces deux mois.1600 bottes de foin et 618 arbres fruitiers ont été brûlés. Quant aux feux qui ont touché les maquis, le bilan fait ressortir le nombre de 13, détruisant une surface de 1,5 ha. Notons que la négligence et l'inconscience de certains citoyens qui jettent leurs mégots n'importe où, seraient derrière bon nombre d'incendies. En plus des feux qui à chaque saison estivale ravagent des pans entiers de forêts, certains bois sont livrés aux squatters, comme la forêt de Ben Mered dans la commune de Bordj El Kiffan, où des indus occupants ont érigé des centaines de baraques au cœur même de la forêt. Ils ont complétement détérioré cet espace, qui compte pourtant plusieurs espèces d'arbres, et les quelques équipements de loisirs, installés par l'APC de Bordj El Kiffan, ont été livrés à la dégradation et au pillage.