Lotfi Belkhir est une sorte de “Golden Boy” de la Silicon Valey. Cet Algérien, à la quarantaine juvénile, vivant aux Etats-Unis, est physicien, chercheur, fondateur et PDG de Kirtas Technologies. Expert très respecté aux USA et de par le monde, Lotfi Belkhir est à l'innovation radicale en matière de numérisation et technologie du scan, ce que Steve Jobs était pour Apple ou encore Bill Gates pour Microsoft. Car il est l'auteur d'une invention révolutionnairement trapue et pointue. Il a créé une machine permettant de scanner automatiquement 2400 pages d'un livre en une heure. Ce nouveau modèle baptisé l'APT BookScan 2400 est le plus rapide du marché. Une célérité numérique au service de la mémoire universelle, les universités, le service public... Et c'est un Algérien, sans chauvinisme aucun, qui en détient le savoir-faire. Une éminence grise de Kirtas, label leader mondial.C'est une véritable success story que vit Lotfi Belkhir, cet Algérien âgé de 40 ans vivant aux Etats-Unis depuis 1987. Le Dr Lotfi Belkhir, physicien (PHD) de son état et détenteur d'un MBA en gestion des technologies, contre toute attente, est de la même "engeance" créative de Steve Jobs pour Apple ou encore Bill Gates pour Microsoft. Et pour cause ! Lotfi Belkhir ne cesse de faire parler de lui dans le monde entier. Depuis 2001, Lotfi Belkhir révolutionne la technologie du scan proprement dite. Et ce, en inventant un appareil numérisant automatiquement les livres, ouvrages reliés et anciens autres documents... Une trouvaille pointue et trapue ! Après le APT BookScan 1200 scannant 1200 pages par heure, Lotfi Belkhir vient de concevoir son nouveau modèle, le APT BookScan 2400, disponible depuis janvier 2006 permettant de tourner et scanner 2400 pages à l'heure (un scanner couleur automatique, le plus rapide du marché. Il est équipé de deux appareils photo de 16,6 mégapixels chacun, capturant ainsi et simultanément les pages de gauche et de droite d'un ouvrage), soit un livre de 300 pages en 8 minutes, 6 livres en une heure. Un gain de temps, une célérité pratique et surtout un moyen de conservation et préservation inespéré en matière de prévention de la détérioration du papier face aux incidences de l'humidité, la température, la lumière, l'oxydation, la pollution atmosphérique... Tout a commencé à la fin des années 1990, quand Xerox Venture Labs (XVL) et le célèbre Xerox Palo Alto Research Center (PARC) ont démarré un projet visant à développer un scanner automatique de livres basé sur la technologie d'imagerie numérique brevetée par Xerox. A cette époque, le Dr Lotfi Belkhir, manager au XVL, avait pour mission d'activer le PARC de par des innovations radicales. Aussi le Dr Lotfi Belkhir finalisera-t-il le prototype d'une solution automatique de numérisation sous le nom de code Golden Gate. Et de front, Xerox lui offrira l'opportunité de créer sa propre entreprise en exploitant une licence exclusive. Ainsi, il montera Kirtas Technologies en juin 2001. Et depuis, c'est une belle aventure pour l'Algérien Lotfi Belkhir et une belle histoire de l'auteur d'une machine numériquement révolutionnaire... à remonter le temps ! Du coup, Lotfi Belkhir, cet ancien major de promotion de l'université de Bab Ezzouar et qui est PDG et fondateur de Kirtas Technologies Inc., fondée en 2001 qui présente une solution numérisation efficace efficiente de livres - et par conséquent, les archives ou les oeuvres entrant dans le patrimoine culturel - se voit sollicité par les médias américains, anglo-saxons et notamment français. Le journal Libération lui a consacré une interview au mois de février 2006 où il indique à propos de ses inventions sous le label Kirtas qu'il est leader mondial de l'innovation radicale : "Cette machine permet de numériser sans détériorer. Le nom de Kirtas a deux significations. C'est d'abord l'anagramme de l'expression anglaise "at risk", les livres courent le risquent d'être perdus s'ils ne sont pas numérisés ; le mot signifie également "parchemin" en langue arabe...". Le quotidien Le Monde lui a consacré un article en septembre 2005 mettant l'emphase sur la numérisation automatique des livres. "La tâche est immense. Il faut numériser 560 années de savoir. Déplacer le savoir des livres aux octets. Ce qui n'est pas numérisé n'existe pas. Nous cherchons à proposer des avancées majeures. Il faut surtout s'adapter à tous les types de papier et tous les grammages. Nous pouvons traiter tous les livres dont il est possible de tourner les pages à la main... Construire un pont entre le vieux monde du papier et le nouveau du numérique...", explique Lotfi Belkhir. Quant à l'impact et à l'enjeu stratégique de ce robot APT BookScan 2400 pesant 77 kilos et reconnaissant 177 langues et dialectes dont l'ancien français, le catalan ou encore treize variantes d'allemand, il précisera dans le Nouvel Economiste : "Aux Etats-Unis, le match a déjà commencé. Personne n'a attendu le feu vert des Européens pour se lancer. Le marché est gigantesque : 560 années de livres imprimés à numériser, cela crée des opportunités économiques. D'ailleurs, Google emploie des bataillons d'intérimaires qui scannent toute la journée des ouvrages...". Il faut rappeler que le 14 décembre 2005, Google annonçait son projet de bibliothèque virtuelle visant à numériser dans les dix ans à venir 15 millions d'ouvrages (soit environ 4,5 milliards de pages). L'avènement de l'invention de Lotfi Belkhir sonne le glas et la fin d'une époque. Celle des bibliothèques et leurs fonds livresques, physiquement parlant. "Le livre physique n'est que le contenant. Ce qui compte, c'est le contenu. Il peut être disponible sous forme de fichier électronique. Internet permet de diffuser ce savoir au plus grand nombre. Prenez la bibliothèque de Shanghai où les lecteurs sont obligés de faire des files interminables pour obtenir des ouvrages. Numériser les 25 millions de livres dont elle dispose lui coûte moins cher que de construire une nouvelle structure capable d'accueillir la foule", défendra-t-il la technologie au chevet et service de la mémoire universelle sur le site 01net.com. Forte d'une stratégie ambitieuse et internationale, Kirtas est déjà implantée directement ou via des distributeurs aux Etats-Unis, France avec BancTec, acteur phare sur le marché du traitement et de la gestion des documents, au Japon, Taïwan, Grande-Bretagne, au Moyen-Orient et notamment en Arabie Saoudite. Et très bientôt, Kirtas sera représentée en Algérie, voire au Maghreb. Car en Algérie, l'invention de Lotfi Belkhir, l'APT BookScan 1200 et l'APT 2400 s'adresse immanquablement aux éditeurs, bibliothèques (nationales), services de numérisation, ministères (de l'enseignement...), les archives nationales, les organismes gouvernementaux, l'administration, les banques et autres succursales, les laboratoires scientifiques, les services d'archives de contentieux. Un passage obligé numérique ! Parmi ceux qui ont fait appel au savoir-faire de Lotfi Belkhir et de Kirtas, on peut citer les Nations unies, Internet Archives, Logos, Bible Sofware, Atypon Systems, University of Michifgan, University of California, Northwestern University, Ebesco Informations Services... Et parmi les cautions soulignant et encourageant cette invention, il y a celle de Bewster Khale, président de Internet Archives : "La technologie Kirtas contribuera à mettre à la portée de nos enfants les grands ouvrages de l'humanité...". Et celle de Tyra Grant, conservateur de l'Université de Northwestern : "Je pense que Kirtas va révolutionner notre manière de gérer nos collections d'ouvrages...". Il faut noter que Lotfi Belkhir est très respecté aux Etats-Unis, en tant qu'expert de l'innovation radicale prônant sa devise : "Moving Knowledge from books to bytes ! (déplacer le savoir des livres aux octets). Une fierté nationale et internationale !