L'Algérie, futur pays d'innovation ? Une délégation de six stars algériennes de la Silicon Valley vient de séjourner en Algérie, suscitant maints questionnements sur nos capacités d'innovation et de mobilisation de notre potentiel scientifique résidant en Algérie ou à l'étranger. Si tout le monde admet que l'Algérie dispose de ressources humaines non négligeables dans les domaines de la recherche et de l'ingénierie, il est clair que l'Algérie n'est pas engagée aujourd'hui dans la course à l'innovation technologique. La réalisation du programme de développement quinquennal visant à réduire la dépendance technologique à travers particulièrement la création de cyberparcs n'en est qu'à ses balbutiements. Résultat : elle n'a pas quasiment d'entreprises high-tech. La question qui se pose aujourd'hui de manière brûlante est de savoir si notre pays constitue un terreau favorable à l'innovation, au développement de la recherche scientifique et à la création de jeunes entreprises dans le domaine technologique. La réponse est à l'évidence négative. Les conditions de travail restent, le moins qu'on puisse dire, difficiles : salaires modestes, moyens matériels insuffisants, peu de confrontations et de débats avec les chercheurs et scientifiques étrangers. Face au scepticisme ambiant dans le pays, les génies algériens qui ont réussi aux Etats-Unis croient, eux, que l'Algérie pourrait devenir un pays d'innovation à long terme. Il suffit de commencer d'abord, pour aller plus vite, par créer les premières start-up et passer par la suite à la vitesse supérieure. Ces cerveaux offrent leur parrainage qui constitue un moyen de transfert de connaissances susceptible d'inciter la diaspora scientifique algérienne à s'investir dans cette œuvre de longue haleine. Encore faut-il que le politique travaille dans la même direction ? Car l'enjeu est vital pour l'Algérie : l'innovation est l'un des piliers de la compétitivité. Notre pays a la chance de disposer de ressources humaines à fort potentiel. Il suffit de réaliser ce potentiel à travers des actions concrètes et efficaces pour qu'éclosent des milliers d'entreprises high-tech, nous permettant d'émerger en tant que nouveau berceau de l'innovation. Enfin, l'avenir scientifique et technologique de l'Algérie se joue dans la qualité de son système éducatif, notamment dans celle de ses ingénieurs et dans sa capacité à mobiliser la diaspora algérienne. Tel est le message évident que nous envoient les génies algériens de la Silicon Valley. K. R. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI