Le coup d'envoi des travaux de l'université d'été des cadres du Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été donné, hier, à la salle de conférences de l'INH de Boumerdès. La cérémonie a été marquée par la participation de pas moins de 400 cadres, des membres du gouvernement de la RASD et des membres associatifs, dont l'infatigable Pierre Galand, sénateur honoraire belge, président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) et des représentants du corps diplomatique accrédités en Algérie. Dans son intervention, le militant des causes justes, M. Galand, a déclaré : «Notre présence ici est une manière pour nous de réitérer notre solidarité au peuple sahraoui et aussi pour dialoguer avec les porteurs de cette lutte contre le colonialisme marocain dans les territoires occupés.» Et ce, avant de souligner l'importance de ces rencontres pour la coordination qu'il dirige. «Sur cette planète, il y a un dérèglement généralisé. Ceux qui représentent cette lutte représentent tous les peuples qui combattent pour recouvrer leurs droits. Parce qu'il s'agit, fondamentalement, du respect des droits internationaux», affirme-t-il.
L'obstacle de la France et de l'Espagne «Nous savons qu'aujourd'hui, dans les Nations unies, l'un des principaux obstacles pour la promotion des droits du peuple sahraoui est la France ; le mauvais conseiller du roi du Maroc. Par ailleurs, il y a un autre pays qui n'a pas rempli ses obligations internationales, c'est l'Espagne.» Selon lui, l'Espagne devait procéder à la reconnaissance de l'indépendance de la RASD, mais au lieu de cela, «elle a passé un accord de traîtrise avec le Maroc en novembre 1975 sur la pêche. Le Maroc perpétue cette trahison lorsqu'on voit la reprise par les rois du Maroc et de l'Espagne de cet accord de pêche malgré sa suspension par le Conseil européen en raison de la violation par le royaume marocain des droits internationaux». A cet effet, le président de l'Eucoco, qui a appelé à l'élargissement de la mission de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso), à la question des droits de l'homme ou l'envoi d'un émissaire spécial pour enquêter sur la question dans les territoires occupés du Sahara occidental, a regretté le recul, ces dernières années, de la question sahraouie sur la scène internationale. Un recul qu'il explique, essentiellement, par les conflits dans lesquels se sont engagées les puissances du monde dans différents pays des continents africain et asiatique qu'il a qualifiés d'élément perturbateur pour le processus de paix au Sahara occidental dont «la guerre menée par M. Sarkozy en Libye, il y a aussi la Syrie, une guerre quasiment civile en Irak et en Afrique centrale». Avant d'appeler au respect des règles internationales, l'orateur a soutenu qu'«on a l'impression que le pilote de la communauté internationale a perdu ses marques, car aller en guerre se décide par la simple volonté des pays».