Les affrontements entre les membres de la tribu targuie Idnan et ceux de la tribu «arabe» des Barabiche se sont poursuivis dans la journée d'hier à Bordj Badji Mokhtar, près de la frontière avec le Mali. Après la prière, les violences ont redoublé. Trois personnes ont été tuées. Des véhicules ont été incendiés. Des membres du Mouvement de libération de l'Azawad (MNLA) et du Mouvement arabe de l'Azawad ont participé aux combats. Dans la journée, des groupes militaires se dirigeaient vers la ville. Hier, la population a demandé la démission du président d'APC, du chef de daïra et du responsable du groupement de la gendarmerie. Malgré la présence de nombreux gendarmes et des forces spéciales envoyées depuis Alger mercredi, les forces de sécurité n'ont pas réussi à mettre un terme aux affrontements qui durent depuis mardi soir et qui ont fait, selon les sources sécuritaires, 9 morts et plus de 50 blessés. Les combats ont aussi détruit les habitations et les commerces. Les affrontements entre ces mêmes communautés se sont étendus à la ville de Infara, de l'autre côté de la frontière malienne.