Les nouveaux établissements scolaires qui devaient ouvrir en septembre prochain ne sont pas encore achevés. . La prochaine rentrée scolaire s'annonce très difficile dans la wilaya de Boumerdès. Comme à l'accoutumée, les élèves vont renouer avec les cours dans des conditions qui ne les incitent guère à persévérer pour réussir dans leurs cursus scolaire. En effet, tout porte à croire que des milliers de potaches de la région vont se retrouver encore dans des classes archicombles en raison du manque d'établissements scolaires et les retards que connaissent les travaux de réalisation de ceux qui doivent être réceptionnés en septembre prochain. Au rythme où vont les choses, aucun nouveau lycée ne sera ouvert au niveau de la wilaya. Contrairement à ce qu'a annoncé la directrice de l'Education en mai dernier lors d'une conférence de presse sur les préparatifs des examens de fin d'année. Mme Gaïd avait alors précisé qu' «on pourrait réceptionner quatre lycées et trois CEM », mais son optimisme sera finalement démenti par la réalité. Une réalité amère qui risque d'avoir des répercussions négatives à moyen et long terme sur les écoliers et les enseignants. La directrice de l'éducation prévoyait l'ouverture des lycées en cours de construction dans les communes de Cap Djenet, Dellys, Afir et Si Mustapha ainsi que les collèges d'Ouled Aïssa, Ouled Haddadj et Ouled Moussa. Or, mis à part le CEM de cette dernière commune, toutes les autres écoles ne sont pas prêtes pour accueillir les élèves et contribuer un tant soit peu à l'amélioration de leurs conditions d'apprentissage. Le lycée de Cap Djenet, inscrit depuis 2008, n'a pas dépassé 70 % du taux de réalisation, et ce, malgré l'engagement de trois entreprises pour sa construction, a indiqué un élu à l'APC. Idem pour celui d'Afir qui avance à pas d'escargot depuis plusieurs mois. Un responsable local affirme que les travaux du bloc pédagogique sont à l'arrêt depuis plusieurs semaines, ajoutant que l'une des entreprises engagées a confié une partie des travaux aux sous-traitants. Engagements non tenus Même situation à Si Mustapha où le chantier vient à peine de sortir du sol, a-t-on constaté sur place. Dans la commune de Timezrite, le projet n'a pas dépassé le stade des terrassements. Les lycéens des localités susmentionnées vont donc poursuivre leurs études au niveau des établissements des communes avoisinantes. Et nombreux sont ceux qui se déplaceront à leurs frais car les moyens de transport scolaire dont disposent leurs municipalités ne répondent guère à leurs attentes. La commune d'Afir n'a que cinq bus «très vétustes» qui effectuent le ramassage à travers une vingtaine de villages alors que celle de Si Mustapha n'en dispose que de quatre, a-t-on appris auprès des élus locaux. Sollicité pour de plus amples détails, le chef du service Equipements de la Dlep nous a signifié qu'il n'est pas habilité à répondre à nos questions. S'agissant des nouveaux CEM, nos sources soulignent que celui de Haouch El Makhfi (Ouled Haddadj) pourrait être achevé d'ici la fin de l'année. Ce qui n'est pas le cas pour celui d'Ouled Aïssa qui connait d'énormes retards. Il faut dire que ce genre de problèmes n'est pas nouveau dans cette wilaya. Les responsables locaux nous ont déjà habitués à ouvrir de nouvelles écoles avant même la fin des travaux en astreignant les élèves à poursuivre les cours au rythme des bruits des camions et des machines à béton comme ce fut le cas durant les années précédentes à Chabet El Ameur, Zemmouri et Khemis-El-Khechna. Les services devant œuvrer pour garantir une bonne scolarité des potaches se réveillent souvent en retard. Cette année encore, d'aucuns s'attendent à des actions de protestations ça et là en raison de l'échec des responsables à remédier aux insuffisances dont souffre le secteur éducatif dans cette wilaya qui compte plus de soixante écoles en préfabriqué.