La rentrée scolaire risque d'être très difficile dans la wilaya de Boumerdès. Plusieurs établissements scolaires devant ouvrir leurs portes pour recevoir les élèves ne sont pas encore réceptionnés. Des centaines d'élèves, tous paliers confondus, vont en effet revivre les difficultés auxquelles ils étaient confrontés durant l'année précédente en raison des retards mis pour l'achèvement des nouveaux établissements scolaires inscrits au profit de leurs communes respectives. Des retards qui touchent même les rares établissements devant recevoir les élèves demain, parmi lesquels figurent cinq lycées, sept CEM et trois groupements scolaires. Ainsi, nos sources précisent qu'aucun des lycées prévus n'est encore achevé. Le plus avancé d'entre eux est celui du chef-lieu de wilaya où les travaux sont à 95% du taux d'avancement, suivi par celui de Baghlia avec 90% d'avancement. Les autres lycées, à savoir ceux d'El Arbatache (40%), Tidjellabine (60%) et Zemmouri (80%) offrent l'image de projets en plein chantier. Les lycéens devant y être scolarisés vont donc évoluer au milieu des gravats et des matériaux de construction puisque les travaux se poursuivront même pendant la période scolaire. La plupart de ces projets avaient été programmés après le séisme de 2003, comme ce fut le cas pour ceux de Zemmouri et Baghlia où les élèves avaient été scolarisés dans des chalets en préfabriqués six ans durant. La même situation est constatée pour les CEM. Ainsi, le document transmis à la presse en début de semaine dernière par la direction de l'éducation note qu'aucun collège n'est encore prêt pour recevoir les élèves. Le taux d'avancement des travaux du CEM de Bordj Menaïel est estimé à (60%), Dellys (80%), Si Mustapha (80%), Sidi Daoud (90%), Béni Amrane (90%), Khemis El Khechna (95%), Boudouaou (95%). Outre cela, il est à préciser que plusieurs autres projets prévus depuis des années au profit de certaines communes de la wilaya n'ont pas été entamés pour diverses raisons. Des dizaines d'élèves, notamment ceux du secondaire, seront contraints de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre leurs établissements qui sont situés souvent en dehors de leurs communes de résidence, comme ce fut la cas pour ceux de Timezrit, Afir, Cap-Djenet, Ouled Aissi, Ammal…