Le rendez-vous avec le bijou à Beni Yenni a regroupé plus d'une soixantaine de bijoutiers. Ces derniers sont venus de plusieurs wilayas, comme Annaba, Ghardaïa et Tamanrasset. Le directeur du tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou annonce l'ouverture prochaine d'un centre d'approvisionnement en matières premières et de commercialisation des bijoux. La commune de Beni Yenni, à 45 km au sud-est de Tizi Ouzou, vit, ces jours-ci, au rythme de la 10e édition de la fête du bijou, dont le coup de starter a été donné vendredi dernier. Ainsi, lors de la cérémonie d'ouverture, le directeur du tourisme et de l'artisanat, Rachid Ghedouchi, a annoncé plusieurs mesures pour promouvoir le métier d'artisan bijoutier. Il cite, entre autres, l'ouverture d'un centre d'approvisionnement en matières premières et de commercialisation des bijoux et la relance du Fonds national pour la promotion de l'artisanat traditionnel. UN FONDs D'AIDE Ce fonds consiste en l'octroi d'aides aux artisans pour l'acquisition du matériel. Le président de l'APW, Hocine Haroun, qui a pris lui aussi part à la manifestation, s'est engagé à œuvrer pour aider les organisateurs de cette fête, à promouvoir le produit local et à faciliter son écoulement sur le marché. De son côté, le maire de Beni Yenni, Smaïl Deghoul, s'est montré très satisfait de l'organisation de cet événement. «Nous avons pu organiser cette fête grâce aux comités de village, le mouvement associatif ainsi que toute la population de la commune. Cette manifestation est un hommage aux personnes de la région qui ont su préserver ce métier qui est toujours perpétué par des jeunes», nous a expliqué M. Deghoul, qui est également président du comité d'organisation. Parmi les présents à la cérémonie d'ouverture de la fête du bijou figurait également Ould Ali El Hadi, directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Slimane Hachi, responsable du Centre national de recherche en préhistoire en anthropologie et en histoire ainsi que Si El Hachemi Assad, directeur de la promotion culturelle au Haut commissariat à l'amazighité (HCA). Par ailleurs, rappelons que le rendez-vous avec le bijou de Beni Yenni a regroupé plus d'une soixantaine de bijoutiers venus de plusieurs wilayas, comme Annaba, Ghardaïa et Tamanrasset qui ont exposé leurs produits au CEM Larbi Mezani de Beni Yenni. Une quarantaine d'artisans spécialisés dans d'autres métiers, comme la poterie, la tapisserie, la robe kabyle et la vannerie, prennent également part à cette édition. Les exposants estiment que la manifestation est une occasion importante pour faire connaître leurs produits. Ils évoquent toutefois le problème de la cherté de la matière première, qui demeure l'un des obstacles essentiels auxquels sont confrontés les artisans bijoutiers. «Le métier d'artisan bijoutier a des avantages et des inconvénients. Il n'y a pas, par exemple, d'aide de l'Etat pour au moins sauvegarder cet art traditionnel. A cela s'ajoute l'absence de formation de formateurs pour assurer la pérennité du métier», nous a confié Amar Baloul, un exposant venu de la région de Larbaâ Nath Irathene.