Le coup d'envoi de la 10e édition de la Fête du bijou d'Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été donné hier au CEM Larbi-Mezani, et ce, en présence des élus locaux et APW, de directeurs de wilaya, ainsi que de nombreux invités et citoyens venus prendre part à ce rendez-vous dédié à un métier plus que séculaire dans la région, qui est la fabrication du bijou, transmis de génération à une autre. Après la visite des différents stands d'exposition, où était exposée la bijouterie d'Ath Yenni, le maire de la municipalité, Ismaïl Deghoul, a exprimé sa satisfaction de voir la fête du bijou reprendre son souffle au bonheur des artisans locaux, et de toute la région, qui avaient peur de voir cette manifestation disparaître faute de moyens. Pour le P/APC, "cette fête constitue un devoir de mémoire envers nos aïeux, qui ont su inculquer cet art et de faire du bijou d'Ath Yenni, une référence par excellence. Cette 10e édition contribuera, nous l'espérons, à l'instar des précédentes éditions, à affirmer encore plus la richesse de ce patrimoine". De son côté, le P/APW de Tizi Ouzou, Hocine Haroune, présent à la cérémonie d'ouverture, rappellera la nécessité de "labelliser le bijou d'Ath Yenni, et d'en faire un produit made in Ath Yenni. La Fête du bijou est un rendez-vous important qui permet de sauvegarder le bijou dans son aspect original", dira-t-il, avant de rendre un vibrant hommage à la population locale et aux artisans, qui oeuvrent inlassablement pour la sauvegarde de ce patrimoine, tout en affirmant le soutien de l'APW de Tizi Ouzou aux artisans d'Ath Yenni, prête à offrir les moyens nécessaires pour la promotion du bijou. Quant au directeur de wilaya de l'artisanat et du tourisme de Tizi Ouzou, Ghedouchi Rachid, il a annoncé, lors de son allocution, l'inscription d'un centre de l'artisanat dédié à la bijouterie à Ath Yenni. Selon M. Ghedouchi, "nous avons inscrit quatre centres d'artisanat à travers le territoire de la wilaya et concernent quatre localités connues pour leurs activités artisanales, en l'occurrence, Ath Yenni pour le bijou, Maatkâs, connue pour l'art de la poterie, Lejmaâ N'saharidj pour l'art de la vannerie et Aït Hichem pour le tissage. Ces centres abriteront différentes transactions liées à la commercialisation des produits. Nous avons aussi lancé le fond national de promotion de l'artisanat qui va servir à aider ces nombreux artisans, en plus du suivi et de la formation de ces ouvriers". Pour le directeur de la Chambre de l'artisanat, Berkine Abdelkrim, il a appelé, quant à lui, "les artisans de Tizi Ouzou à se constituer en groupe de travail afin de mieux gérer leurs activités, estimant que la cherté de la matière première ne concerne pas seulement la bijouterie, mais les 338 activités artisanales inscrites à la nomenclature de la Chambre de l'artisanat, mais nous faisons tout pour surmonter ces difficultés". Concernant la cherté de la matière première, en bijouterie notamment, les nombreux artisans que nous avons rencontrés durant l'ouverture de la Fête du bijou d'Ath Yenni ont, en majorité, soulevé la coût élevé de la matière première comme le corail et dont le prix est évalué entre 250 DA et 260 DA le gramme. Un prix excessif, selon eux. K. T Nom Adresse email