En grève de la faim depuis vendredi dernier à la prison d'El Harrach, à Alger, les cinq détenus dans le cadre de l'affaire Khalifa poursuivent toujours leur action, a-t-on appris auprès de leurs familles. Les grévistes semblent ainsi déterminés à aller jusqu'au bout, même si les autorités concernées affichent une indifférence totale à leur égard. Selon un membre de leurs familles, aucun responsable du secteur judiciaire ou carcéral n'a daigné leur rendre visite pour, au moins, écouter leurs revendications. L'attitude des autorités est « incompréhensible », selon notre interlocuteur qui dit que « si un malheur leur arrivent, c'est la faute à l'Etat ». L'un des grévistes est diabétique et son état de santé risque de se détériorer si le mouvement de grève perdure, ajoute la même source. Ces détenus contestent les propos de Abdelmoumène Khalifa tenus dans un entretien accordé, la semaine dernière, au magazine français VSD. Aussi et se considérant « victimes » et « injustement » maintenus en détention provisoire depuis 15 mois, les grévistes demandent qu'ils soient libérés à même de juger « le véritable responsable ». A savoir Rafik Khalifa.