Les habitants de l'intérieur du pays, comme ceux d'Oum El Bouaghi, ont adopté des formules pour affronter les grandes chaleurs de l'été. Et ça ne date pas d'hier! Les jeunes sont les premiers à chercher à s'évader, fuyant le soleil torride des Hauts-Plateaux. Les initiatives ne manquent pas. Généralement, les adolescents s'associent pour louer une voiture et c'est l'escapade au bord de la mer. En se partageant les frais d'un séjour de trois ou quatre jours, les jeunes gagnent ainsi au change. Une autre formule est l'oeuvre des propriétaires des J9 ou autres fourgons aménagés. «Ces voyagistes proposent une virée au bord de la grande bleue (El kala ou Annaba) pour 500 D.A, aller-retour en une journée, le temps de faire trempette et de retrouver le –domicile familial. Samir, Wahid et Sofiane sont devenus les adeptes de cette formule fraîcheur. «Pour nous, il s'agit de fuir la fournaise chaque vendredi. D'autre part, cela nous permet de bronzer pour presque rien», nous confient-ils. «Les plus nantis jettent leur dévolu sur le pays voisin, la Tunisie en l'occurrence. Disposant d'un véhicule, ils s'y rendent en famille et y passent une ou deux semaines. Pourtant, ces derniers temps, les prix pratiqués dans ce pays voisin ne sont plus donnés en raison de l'instabilité qui y règne depuis le fameux printemps arabe. L'autre formule qui s'offre aux jeunes de la région d'Oum El Bouaghi est la fréquentation des piscines de «l'aquaparc» du chef-lieu de wilaya, ou encore la fameuse piscine de Ksar Sbihi. Les jeunes sans grandes ressources s'y rendent chaque été pour se rafraîchir et s'initier à la natation. Il reste que la wilaya d'Oum El Bouaghi ont grandement besoin d'une véritable politique en matière de tourisme de masse. Il n'y a que les organismes publics qui, via leurs oeuvres sociales, offrent des privilèges à leurs employés en leur ouvrant grandes les portes des vacances. En dépit du manque d'infrastructures, seules aptes à développer le secteur du tourisme, de nombreuses familles issues du sud du pays, choisissent la wilaya d'Oum El Bouaghi pour y goûter au repos. Des gens viennent de Djamaâ, de Ouargla, de Oued Souf… et s'installent pour un mois ou deux dans les villes de Aïn Beïda, Meskiana et Oum El Bouaghi. Généralement, ces familles ont des liens parentaux avec les citoyens de la région, ce qui leur facilite l'hébergement. Pour les uns comme pour les autres, la formule est toute trouvée pour respirer un bol d'air frais et fuir les dards du soleil.