Quel choix ont les jeunes de Aïn M'lila, de Aïn Fakroun, de Aïn Beïda, de Meskiana et d'autres localités de la région, sinon celui de faire une virée sur la côte pour se rafraîchir et prendre des bains de mer. Ils sont nombreux les jeunes qui, faute de moyens conséquents, se résolvent à utiliser les services des fourgons et autres moyens aménagés pour une escapade en mer, façon de casser la routine et de changer d'air. Généralement, les jeunes de la région jettent leur dévolu sur la coquette ville de Annaba. L'aller-retour leur revient à 400 DA la personne. Une fois sur les lieux, ils se jettent à l'eau, profitant au maximum des bains de soleil pour bronzer et s'éclater à qui mieux mieux. Une journée au bord de la mer, ce n'est pas assez, mais cela vaut quand même le coup d'en profiter au maximum. Aussi, pas besoin pour ces jeunes d'aller se restaurer en ville. Un casse-croûte, ramené dans les bagages, fait bien l'affaire. On ne se prive pas cependant de se payer une limonade ou une coupe de glace. Par contre, ceux qui ont les moyens s'offriront un séjour plus long au bord de la mer. Soit, ils louent une tente, soit une chambre à l'hôtel. En une semaine, ils savent bien qu'ils auront le temps de mieux bronzer. Mais, ce sont surtout les veillées sur le cours de la Révolution qui apportent le plus grand bien aux estivants. Les familles nanties se permettent des escapades en Tunisie. Sousse, pour l'exemple, attire un nombre impressionnants de touristes algériens. Les gens de Oum El Bouaghi, en raison de sa proximité avec la Tunisie, s'y rendent en grand nombre. Les familles disposant d'un véhicule louent bungalow ou maison familiale pour y passer une ou deux semaines. II faut l'avouer, ce n'est plus comme avant. Les prix de location et même de la nourriture ont augmenté, suite à la conjoncture actuelle. Aussi, y a-t-il moins de touristes algériens qui optent pour la Tunisie. Pour les petites bourses pas question de vacances au bord de la mer. Si au moins les pouvoirs publics avaient mis à la disposition de la frange des démunis des piscines pour faire trempette. Pour l'heure, seule la ville de Oum El Bouaghi dispose d'une piscine semi-olympique. II en existe aussi dans certaines localités comme Ksar Sbihi ou Oued Nini. Mais est-ce suffisant pour contenter tous les jeunes ? La piscine de Aïn Beïda, construite durant les années 80, est restée fermée. Le projet d'une autre semi-olympique couverte n'a pas encore démarré. Pour faire bon cœur contre mauvaise fortune, les jeunes continuent à requérir les services des mini-bus pour une brève évasion au bord de la grande bleue. Une formule fraîcheur qui leur met du baume au cœur en attendant des jours meilleurs.