La détresse n'a pas de termes pour être qualifiée ! Des mères, des enfants en bas âge, dont deux orphelins d'une victime du terrorisme en 1996, se retrouvent à la rue par le simple fait d'une décision de justice au profit d'héritiers d'une bâtisse classée « rouge niveau 5 à détruire » par un PV du CTC Sud de Blida en date du 25 novembre 2003. La maison, très ancienne, sise à la rue Zighoud Maâmar (ex-Gambetta), en plein centre de la vieille ville de Blida, a toutes les raisons d'être démolie, mais comment se fait-il que ces familles détenant des dossiers d'enquête de l'Apc et de dépôt de dossier à l'OPGI - en 1996 pour Boumerzoug et depuis 1989 pour Rezig - se trouvent encore en 2006 sans logement décent ? Le refus d'obtempérer à la loi pour l'expulsion a donné lieu à quelques rudesses avec les autorités qui avaient emmené au poste deux hommes. mais jusqu'à la fin de l'après-midi de ce dimanche, il n' y avait aucune assistance à ces familles et les rares commerces de la rue squattée ont dû fermer, faute de clientèle. L'arrêté d'expulsion date de l'année 2005, établi au nom de Mme Hafsa Aïcha pourtant décédée à cette date. Selon un juriste présent sur les lieux, la décision devrait être annulée et une autre établie au nom des héritiers devait être remise aux intéressés ainsi qu'à l'huissier.