Mme Mekboul Halima dénonce le complot contre ses quatre enfants par un commissaire de police, aujourd'hui suspendu de ses fonctions et un de ses subalternes, tous deux sont devant la justice pour une affaire de drogue. Mekboul Halima, résidant à Maghnia, est une mère qui a tout perdu sauf l'espoir de voir un jour la justice de la république algérienne lui rendre goût à la vie. Dans une longue requête transmise au ministre de la justice, elle dénonce le complot ourdi contre ses quatre enfants (trois incarcérés) par un commissaire de police, aujourd'hui suspendu de ses fonctions, et un de ses subalternes. Tous deux sont devant la justice pour une affaire similaire. « Mes enfants Mohamed, Omar, Abdelkader et Miloud, ont été incriminés à tort dans une affaire de drogue, alors que tout le monde ici sait qu'ils sont de simples commerçants », dit-elle d'emblée, les yeux embués. Et c'est peu dire si la malédiction s'abat sur cette mère, aujourd'hui seule devant ses malheurs. « Mon fils rabah a été tué dans des conditions confuses, après qu'il eut été accusé d'appartenir à un groupe terroriste. J'ai accepté ce coup du destin dans un premier temps. Par la suite, mon gendre a subi le même sort, me laissant une veuve et des orphelins sans ressources », continue-t-elle, le ton saccadé par tant de souffrances : « mais ce que je n'arrive pas à croire, c'est que ceux qui sont censés protéger les citoyens ont échafaudé une conspiration pour mettre mes fils en prison dans une affaire dont le commun des mortels connaît les véritables auteurs. » Et de dénoncer les responsables de ce « scénario » : « l'ancien commissaire de police de Maghnia (muté à Ghazaouet avant d'être suspendu de ses fonctions) et un de ses subalternes ont comploté contre mes enfants, alors que rien, aucun élément ne les implique dans une quelconque affaire de drogue ou autre. Le pire, dans le dossier de police les concernant, des procès-verbaux ont été falsifiés, les vrais PV des témoignages en faveur de mes enfants ont été détruits et jamais présentés au juge d'instruction. » Selon les documents en possession, il s'agirait de règlement de comptes en différents services. « Je ne demande qu'une enquête dépêchée d'Alger pour faire sortir la vérité et mettre à nu tous les complots qui sont organisés dans cette ville frontalière de l'extrême ouest du pays. » Eplorée, Mme Mekboul conclut : « J'ai porté plainte contre ce commissaire et son subalterne. personne n'est au-dessus de la loi. Que la vérité éclate ! » Dans une affaire similaire, un jeune a fait les frais des dépassements du même commissaire. Le scandale a fait grand bruit et a fait sauter des responsables... ce qui a fait dire à un simple citoyen qu'« à Maghnia, nous sommes tous en situation de sursis ». A méditer...