Rien que pour l'année 2012, le flux des investissements directs chinois en Afrique a atteint un montant total de plus de 15 milliards de dollars. La Chine, deuxième puissance économique mondiale, s'érige de plus en plus en principal investisseur au sein du continent africain, où les besoins de rattrapage en infrastructures restent encore énormes. Rien que pour l'année 2012, le flux des investissements directs chinois en Afrique a atteint un montant total de plus de 15 milliards de dollars, rapportait hier l'APS. Transports, télécommunications, gestion des eaux, réseau routier, électricité et autres équipements de base sont les principaux secteurs ciblés par les Chinois qui, depuis 2007, sont ainsi à l'origine des deux tiers des fonds destinés à la construction de nouvelles infrastructures en Afrique. Au cours des cinq dernières années, la Chine a directement investi dans 152 nouveaux projets sur le continent africain. Resté à l'abri de la crise qui ronge l'économie de la planète, l'empire du Milieu s'arroge désormais un rôle de moteur de croissance en Afrique, où il est considéré comme un investisseur de tout premier ordre, notamment dans le secteur des infrastructures. La Chine est devenue un partenaire très important pour l'Afrique, dont les besoins de renouvellement et de maintenance des infrastructures sont évalués à près de 100 milliards de dollars chaque année, indique, dans un récent rapport, Jeremy Stevens, économiste du groupe de Standard Bank. En Afrique, de graves déficits en infrastructures continuent à freiner sérieusement la croissance. Le continent africain ne compte que quelque 90 000 km de chemins de fer, soit 1/20 de la longueur des chemins de fer européens. Bon nombre de pays d'Afrique connaissent par ailleurs de sérieuses pénuries d'électricité et moins de 60% de la population du continent a accès à l'eau potable. Aussi, à la faveur du lancement en 2000 du Forum de coopération sino-africain, les deux parties ont convenu de placer le secteur des infrastructures au cœur de leur stratégie de coopération. Le gouvernement chinois affiche en ce sens une réelle volonté de soutenir et d'encourager la participation des entreprises chinoises dans la construction d'infrastructures en Afrique, tout en mettant en avant sa disponibilité à favoriser une coopération en matière de technologies et de gestion, de sorte à aider l'Afrique à exploiter ses propres capacités de développement. En 2012 et en dépit d'un contexte économique mondial défavorable, la Chine, convient-il de souligner, a signé au total pour quelque 156,5 milliards de dollars de nouveaux contrats de chantier à l'étranger, soit 10% de plus qu'en 2011. Sur le continent africain, les Chinois ont notamment installé des pipelines et construit des raffineries afin d'aider des pays comme le Soudan, le Tchad et le Niger à se doter d'une industrie pétrolière complète. En participant grandement à la réalisation d'infrastructures de base en Afrique, les entreprises chinoises, faut-il enfin relever, y créent également de nombreuses nouvelles opportunités dans d'autres secteurs, à l'instar de l'immobilier, de la finance et de l'éducation.