Bien qu'elle n'ait puisé que dans son vieux répertoire, Zahouania a fait un tabac jeudi soir sur les tréteaux de la grande scène d'Oujda. Oujda (Maroc). De notre envoyé spécial La 7e édition du Festival international du raï qu'abrite la capitale de l'Oriental a atteint sa vitesse de croisière avec le passage tant attendu de Zahouania qui, avant de monter sur scène, dans la rituelle conférence de presse, a grandement loué cet événement qu'elle dit ne pas rater «même pour tout l'or du monde pour le choix des artistes invités et le merveilleux public oujdi», qu'elle a, d'ailleurs, longuement courtisé sur la scène. Haranguée par des milliers de fans, l'interprète de Warili win rak tourgoud a cassé la baraque. Les Oujdi, pour qui les tubes de la raïwoman n'ont aucun secret, répétaient fidèlement les chansons de la «diva» de la chanson oranaise. La soirée, dédiée à la femme, a vu la production, aussi, de Marocaines, chabba Daoudia et des voix prometteuses, Nadia Laâroussi et Asmae Lamnawar. Vendredi, c'était au tour du guitariste du groupe Raïna Raï, Lotfi Attar, d'«allumer le feu» avec l'incontournable Zina diri latay, en compagnie des stars marocaines de la chanson «reggada», à l'image de cheb Mimoun el Oujdi. Samedi, Mami, tête d'affiche du festival, a eu l'honneur de clôturer cet événement qui a drainé des dizaines de milliers de spectateurs (Marocains, Algériens et des émigrés des deux pays…) sur différents sites d'Oujda. Une ville qui, quoi qu'on en dise, a su fidéliser des artistes maghrébins et un public nombreux à une manifestation qui se tient régulièrement au mois d'août chaque année. Bravo à l'organisateur, l'association Oujda Arts, dont la manifestation a gagné ses lettres de noblesse dès les premières éditions déjà…