Venue tout droit du Maroc, l'artiste Zina Daoudia a subjugué le public de la salle Ibn Khaldoun lors de son concert samedi dernier. C'est dans le cadre de Layali Ramadhan organisées par l'établissement Art et Culture que Hind Lahnouni de son vrai nom a conquis le public composé en majorité de familles. Prévu à 23h, les gens commençaient à affluer vers la mythique salle une heure avant le concert pour s'assurer d'avoir les meilleures places. Une fois installé, le public et après une demi-heure d'attente s'impatiente et commence à réclamer l'artiste et cela en enchaînant les applaudissements. Zina Daoudia et son orchestre font enfin leur apparition sur scène. Ils sont chaleureusement accueillis par un public conscient que sa patience sera récompensée. Connue pour son style vestimentaire très soigné, Daoudia est cette fois vêtue d'un bel ensemble blanc. L'orchestre est composé de six musiciens, dont 5 percussionnistes (3 tars, une derbouka et une batterie) et un claviériste. Sans faire attendre ses fans, Zina fait son entrée en force sur scène avec à la main son violon. Les musiciens entament un istikhbar accompagné en playback par un salam marocain. On est très vite mis dans l'ambiance et séduit par l'authentique son marocain. Daoudia n'y va pas par quatre chemins et commence sa prestation avec son tube gari gari, dans le genre raï. Sans se faire prier, les présents se ruent vers la piste de danse, l'ambiance est très festive et la bonne humeur se propage comme une traînée de poudre dans la salle. Zina enchaîne par la suite avec les morceaux enta danger et Lemima. Le rythme monte crescendo et le public se laisse emporter par la voix suave de Zina Daoudia, un petit bout de femme qui a réussi à s'imposer face aux plus grands noms du châabi marocain et du raï. Maîtrisant son instrument à la perfection, Zina dévoile tout son savoir-faire en matière de violon, un instrument auquel elle réussit à extirper des sons enivrants qui ne laissent personne indifférent. A la demande du public, l'artiste enchaîne les morceaux, offrant ainsi à ses fans un cocktail de ses tubes comme lala aicha dans le genre diwane marocain qu'elle a repris avec brio. Ayant commencé sa carrière artistique très jeune (à l'âge de 9 ans), Zina Daoudia a fait ses débuts d'abord dans la chanson raï car sa voix épouse parfaitement ce style musical. Le succès est au rendez-vous mais l'artiste se tourne vite vers le châabi marocain, un genre qu'elle affectionne particulièrement. L'artiste apprend à jouer du violon et ne tarde pas à rivaliser avec les plus grands noms du châabi, jusque-là réservé aux hommes. Zina se distingue aussi par sa remarquable maîtrise de la Aita. Son talent, sa classe et son savoir lui ouvrent les portes de la réussite. Souvent invitée à se produire sur des scènes internationales, Zina Daoudia est devenue l'icône de la chanson marocaine. L'artiste qui adore l'Algérie s'est également produite à maintes reprises chez nous, surtout dans la région de l'Oranie où elle est une véritable star. Zina Daoudia a aussi collaboré avec l''artiste Mohamed Lamine avec lequel elle a enregistré le titre chabba oua hnina un véritable tube. W. M.