L'ancien ministre, Yahia Guidoum, qui dirige le mouvement de redressement du Rassemblement national démocratique (RND), a supervisé, hier à Boumerdès, le déroulement de l'élection des membres de la commission de wilaya pour la préparation du quatrième congrès national qui se tiendra à la fin du mois de décembre prochain. En marge de cette activité, le cadre du RND, qui a bien voulu répondre aux questions des journalistes, s'est félicité de la bonne marche de cette opération, où les opposants à la nouvelle ligne politique du parti ont voté par procuration. De même, il a minimisé la crise qui couve au sein du parti, malgré les voix discordantes qui ne cessent d'interpeller le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, pour réclamer la mise à l'écart des proches d'Ahmed Ouyahia et dénoncer la pratique de «l'exclusion et la marginalisation des militants convaincus et sincères» toujours de mise. Interrogé sur «le blocage des institutions de l'Etat et le vide politique que traverse le pays» suite à la maladie du président Bouteflika, le redresseur du RND désavoue les partisans de ce courant. «Beaucoup de gens sont alarmistes. On rattache tout à la santé du Président. Tout ce qui a été dit sur le blocage des institutions reste un mauvais procès et un parti pris. Car les grands dossiers du pays sont suivis et les projets avancent le plus normalement du monde, il n'y a pas de gel des activités gouvernementales», a-t-il répondu. En outre, il a avoué que la démarche du redressement du parti obéit à une arrière-pensée qui vise à fédérer toutes les forces politiques du pays. «Etablir un consensus autour d'une charte pour nous engager à régler les vrais problèmes des Algériens, comme la lutte contre le chômage, l'amélioration des secteurs de la santé, de la formation professionnelle. Ceci, en dehors des intérêts partisans et des couleurs des autres partis politiques», a-t-il dit. Une idée qui converge vers l'appel lancé la semaine dernière à Boumerdès par le parti islamiste de Abdelmadjid Menasra, Front du changement (FC), qui a développé, lors de son université d'été, sa vision d'un «consensus politique entre les partis». Ce dernier avait reçu alors un écho favorable de ses invités du jour ; il s'agit de Moussa Touati, leader du Front national algérien (FNA), de Abderrezak Mokri du Mouvement pour la société et la paix (MSP) et de Soufiane Djilali, président de Jil Jadid. Relancé sur la question de la présentation de sa candidature au prochain congrès de son parti, l'ex-ministre de la Santé a réitéré son refus : «Je l'ai déjà dit, je ne suis pas intéressé par le poste de secrétaire général. Je laisse la place aux autres, notamment aux jeunes.» Répondant aux propos selon lesquels l'ancien ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, serait pressenti au poste de secrétaire général du RND, notre interlocuteur a précisé que «ce ne sont que des spéculations» pour démentir l'information.