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Les Sauvages en fête
Sabri Louatah, le dynamiteur tranquille
Publié dans El Watan le 10 - 09 - 2013

Ne vous fiez pas à sa fausse timidité, sa simplicité complexe, Sabri Louatah est possédé par la fièvre de Dostoïevski et l'exubérance de Tolstoï. Il écrit comme si sa vie était en danger, de peur de ne pas finir sa phrase avant de mourir ou de quitter le clavier du Mac pour le piano.
Paris.
De notre correspondant
De l'humour fin, la barbe hirsute négligemment taillée et des phrases mitraillette. Sabri Louatah est un sprinteur marathonien. Tout doit aller vite et dans la durée. Le cerveau en avance sur la langue, au moment où il prononce sa phrase, il aimerait que la nouvelle idée qui vient de lui traverser l'esprit déborde la première. Et ça fuse, dans tous les sens, une construction déconstruite et l'architecture finale fait sens. Il faut avoir du souffle (et des idées) pour écrire des pavés. Le premier tome des Sauvages a dynamité la littérature française. L'amoureux de Proust fait exactement le contraire de l'auteur de la madeleine ; il est dans la vie, dans le mouvement. Chaos et fracas, bruits et fureurs. Et ça tangue, rebondit, swingue. Tout s'accélère. Avec une écriture cinématographique, venue tout droit des Etats-Unis, il a fait entrer une partie de la population française dans le roman national. Pas de discours victimaire, pas de pathos, pas ce désir indécent de plaire à l'autre. l'enfant de Saint-Etienne invente un jour lointain et tout proche, où le pire est presque certain, le meilleur aussi. Bien avant les communicants du Parti socialiste et la candidature de François Hollande, il avait créé le slogan «L'avenir, c'est maintenant» pour son personnage, un candidat d'origine algérienne. Il réussit un pari fabuleux : on ne se perd jamais, malgré la multitude de personnages. Et surtout, impossible de lâcher le livre une fois ouvert. Une fluidité angoissante.
La famille Nerrouche est plus que jamais au cœur de la tourmente. Tandis que Nazir et Krim, auteurs d'un attentat contre Idder Chaouch, premier président de la République française d'origine algérienne, font figure d'ennemis, Fouad tente de démêler
les rouages de l'appareil d'Etat. Destins croisés : famille Nerrouche, clan Chaouch, histoire de la France…
Sa saga — son 3e tome vient tout juste de paraître — tient plus de The Wire que de Dallas. Cela tombe bien. Canal + vient d'acheter les droits télé pour l'adapter. Avec mister Sabri Louattah pour scénariste. Sabri, «un prénom qui ne me va pas du tout». Impatient qu'il est. A l'aéroport d'Alger, un policier lui demande s'il est Tunisien. «Sabri, c'est tunisien, non ?» Non, répond celui qui, à presque 30 ans, ne s'était jamais rendu, avant avril dernier, sur la terre de ses parents. «Les Algériens sont un peu spéciaux, ils ont tous sur les lèvres ce sourire ironique, se moquant d'eux-mêmes et de leurs gouvernants avec une autodérision salvatrice.» Il est temps pour lui de rentrer se remettre devant son Mac pour finir le 4e tome. Et de préciser qu'il vit dans une tour à Paris, en attendant de s'installer dans une véritable à New York, la ville où il désire s'installer. «Je repartirai bien en Algérie, j'ai l'impression que tout peut se passer là-bas. Rien n'est figé, tout est mouvement.» Les éditions Chihab viennent de publier son premier volume.


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