La lutte contre le commerce informel des fruits et légumes à Bouira est loin d'être gagnée par les autorités locales. Les marchés de proximité réalisés à coups de plusieurs millions de dinars au profit des dizaines de commerçants exerçant dans plusieurs quartiers du chef-lieu de wilaya n'ont servi à rien. L'anarchie y règne toujours. Après avoir essuyé un échec dans la gestion de ce dossier, les autorités locales se sont montrées incapables et ont abandonné les structures en question. Le marché de proximité situé au niveau de la cité Zerrouki est à moitié exploité. Les commerçants qui y exercent font face à plusieurs désagréments, notamment le manque d'hygiène. Les étals destinés à accueillir les marchands de fruits et légumes sont devenus des urinoirs. «La situation de cesse de se dégrader dans ce marché. La saleté gagne de plus en plus les lieux. On dirait des toilettes publiques», a déclaré un commerçant. Il faut souligner que cela perdure depuis l'ouverture de ce marché, il y a plus de deux ans. Les marchands de fruits et légumes qui devraient exploiter cette structure préfèrent squatter les trottoirs un peu partout dans la ville. Ces derniers temps, ils ont occupé les bords des différents axes routiers de la wilaya, notamment la RN 05 et la RN 18. Les services concernés, censés rétablir l'ordre dans la cité, semblent être dépassés par le phénomène de l'informel. Cependant, ce n'est pas l'unique exemple de défaillance des services qui gèrent ce dossier. Le marché de proximité du quartier de Draâ El Bordj attend toujours ses commerçants. Ainsi, le marché de gros de la commune de Aïn Bessem accuse du retard dans la réalisation. Les projets de marchés de proximité dans les communes de Bechloul et de Haizer sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.