Des marchés de proximité réceptionnés depuis des années restent inexploités. A l'est de la capitale, plusieurs structures dédiées au commerce de proximité ne sont pas exploitées. Réceptionnées il y a quelques années pour certaines d'entres elles, elles sont livrées là la dégradation. Dans la commune d'El Marsa, deux projets ont été livrés durant le dernier mandat de l'APC, à savoir un marché de proximité pour les fruits et légumes ainsi que des locaux réalisés dans le cadre des «100 locaux du Président». Ces structures sont carrément à l'abandon, particulièrement les locaux qui se trouvent au rond-point Docar. Réceptionnés en 2011, ils n'ont fait l'objet d'aucune attribution. Entretemps, la bâtisse a subi toutes sortes de dégradations. Les interrupteurs, les prises et même les lampes ont été subtilisés. La devanture en verre a été partiellement détériorée. A l'intérieur la situation n'est guère meilleure, les lieux sont devenus un dépotoir où sont entreposées ordures et objets hétéroclites. A la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, un marché de proximité a été réalisé dans le but d'absorber le commerce informel qui a envahi les moindres recoins de l'agglomération. Cependant, ces locaux prévus initialement pour être attribués à des jeunes de la cité ont été vendus au plus offrant par la régie foncière de la wilaya d'Alger, nous apprend-on. Les jeunes de la cité ont organisé plusieurs sit-in devant la structure pour dénoncer ce qu'ils qualifient de «détournement». «Le projet de marché a été ordonné par le président de la République lors de sa visite à la cité, et ce, pour régler définitivement le problème du commerce informel», dit un jeune du quartier. Et de poursuivre : «Le marché a été réceptionné, mais ses locaux ont été vendus au plus offrant !» Les jeunes de la localité ont été ainsi court-circuités, ils continuent d'occuper les venelles et les artères de la cité. Les propriétaires de ces locaux n'ont pas daigné les exploiter, ils restent à ce jour fermés, pénalisant et les habitants de la cité et les jeunes chômeurs. A Bordj El Bahri, le seul marché de proximité dédié à la vente de fruits et légumes est exploité de manière partielle. Dépourvu de moyens tels que les étals, les vendeurs lui préfèrent les rues de la ville. Par ailleurs, la commune compte un marché couvert squatté par des indus occupants depuis des années. Les marchands qui exercent leur commerce de manière informelle attendent depuis des lustres la libération de ces locaux pour s'y installer légalement. A Aïn Taya, la commune n'a bénéficié d'aucun projet de marché de proximité. La seule structure consacrée au commerce de fruits et légumes est le marché couvert hérité de l'époque coloniale. Ce dernier se trouve dans un état de délabrement avancé, bien qu'il ait été restauré il y a à peine trois ans. Les vendeurs qui ont des étals à l'intérieur les ont désertés et proposent leurs marchandises en dehors du marché, occupant depuis des années toute la rue jouxtant la structure ; de plus, ils entravent la circulation routière et abandonnent leurs détritus à même les trottoirs. D'après le secrétaire général de l'APC de Aïn Taya, il est question, au cours de l'année, de lancer plusieurs projets de marché de proximité, notamment à la cité Nouvelle et à Bousakloul. Ces nouvelles structures commerciales permettront d'éradiquer les commerces illicites.