L'hôpital de Sidi Aïch, qui couvre 14 communes, se heurte à un ensemble d'écueils qui limite sensiblement la qualité de ses prestations. Un manque criant de médecins spécialistes est enregistré, notamment en cardiologie, gastroentérologie, médecine interne, chirurgie et médecine de travail. Cela étant, de nombreux malades nécessitant des consultations où autres soins spécialisés sont ainsi contraints de faire le déplacement vers d'autres structures hospitalières dotées des spécialités recherchées. « Cela fait plus de deux mois que je tente de prendre un rendez-vous à un parent devant subir une intervention chirurgicale et les services concernés m'apprennent, à chaque fois, que le programme est saturé. Il faut donc encore attendre et le malade n'a qu'à prendre son mal en patience », déplore, impuissant, un citoyen. Pour le service de chirurgie, cette situation est due essentiellement à l'absence de chirurgiens devant assurer à plein temps la couverture des interventions chirurgicales. « Nous avons trois chirurgiens conventionnés qui assurent quelques urgences pendant leurs gardes à l'hôpital, sinon les malades sont généralement orientés vers d'autres hôpitaux », nous explique-t-on. « Faute de présence d'un chirurgien de santé publique permanent, nous faisons recours souvent à des évacuations de nos patients vers d'autres structures et avec tous les désagréments que cela suscite chez les patients », déplore un médecin exerçant au niveau des urgences qui explique qu'en 2005, 1500 actes opératoires ont été effectués au niveau du bloc. « Pour cette année, nous ne travaillons plus avec la même cadence. Le bloc opératoire est presque mis en veilleuse et une forte demande est enregistrée au niveau de nos services. Cela nous met dans une situation embarrassante du fait de notre incapacité à satisfaire tout le monde », explique encore notre interlocuteur qui suggère la dotation de cet hôpital en spécialités nécessaires. « Les spécialistes sont disponibles au niveau des différents secteurs de la wilaya, il suffit de procéder à une meilleure répartition pour pallier ce déséquilibre », constate-t-on encore. Interrogé sur la question, M. Hadid, directeur du secteur sanitaire de Sidi Aïch, avouera que l'établissement hospitalier accuse un manque dans certaines spécialités, souvent très demandées par les malades. « On manque vraiment de spécialités et celles existantes restent insuffisantes et nécessitent un renforcement en effectifs spécialisés », nous dit-il.