La commune manque de commodités vitales l Tous les secteurs demandent à être développés. La commune de Bir Ghbalou, à 40 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, accuse un manque criant en projets de développement local. Le simple visiteur dans la région pourrait constater l'absence de commodités dans la vie quotidienne des citoyens et les difficultés que ces derniers rencontrent en divers domaines. La population de cette commune, localité considérée comme une ville liaison entre le nord et le sud du pays, ne cesse de réclamer un meilleur cadre de vie et une prise en charge réelle de ses revendications socioéconomiques. Bir Ghbalou est traversée quotidiennement par des voyageurs dont le nombre est sans cesse grandissant, du fait notamment de sa situation géographique. Aussi, enregistre-elle, un important trafic routier, mais souffre cependant de l'absence d'une gare routière, puisque aucun projet dans ce sens n'a été prévu. Les bus et taxis de transport collectifs sont dans l'obligation de garer en bordure de route. Cette déplorable situation ne permet guère à ces derniers d'assurer un transport dans des conditions acceptables aux voyageurs, d'autant plus que le réseau routier du centre-ville est quasiment impraticable à cause du manque d'entretien. Les habitants de Bir Ghbalou souffrent aussi de l'absence de l'aménagement urbain, d'où l'insalubrité des principales artères du chef-lieu, jonchées en général de déchets ménagers. En outre, malgré la récente installation d'une nouvelle centrale électrique tant attendue, le phénomène des ruptures d'alimentation en énergie électrique n'épargne pas cette ville. «Nous avons mis beaucoup d'espoir sur ce projet. Nous croyions qu'il allait mettre fin aux coupures répétées de l'électricité, mais finalement la situation est restée inchangée», déplorent des habitants du centre ville, en relevant un autre phénomène qu'est l'émergence de nombreux bidonvilles aux alentours de la commune de Bir Ghbalou. «C'est l'arbre qui cache la forêt», dira un des habitants d'un bidonville, estimant que la crise du logement est lourdement ressentie dans cette région où la demande dépasse de loin l'offre. Durant ces deux dernières années, plusieurs mouvements de protestation ont été enregistrés dans la commune, dont la cause principale est le logement social. Les assurances de responsables de la commune et de la wilaya envers les citoyens mécontents ne semblent pas avoir été convaincantes. Concernant l'alimentation en eau potable, la région connaît aussi de grandes perturbations à longueur d'année. C'est ce qui contraint les citoyens à s'approvisionner par citernes. «Nous sommes obligés de nous alimenter en eau en achetant des citernes de ce liquide vital qui coule rarement dans nos robinets», regrettent des habitants de Bir Ghbalou, qui s'étonnent sur la persistance d'une telle pénurie d'eau alors que le barrage de Oued Lekhel se trouve à quelques kilomètres seulement de la municipalité. Concernant le raccordement au réseau du gaz naturel dont ont bénéficié des quartiers du chef-lieu de la commune, des villages des alentours n'en ont pas encore. Les habitants ne cessent de réclamer auprès des autorités concernées en vue d'en bénéficier eux aussi et voir enfin terminé leur désarroi de la course avec des bonbonnes de gaz butane, notamment en hiver. En matière de santé, les villageois sont obligés de se déplacer jusqu'à Aïn Bessem ou à Bouira pour la moindre consultation médicale ou en cas d'urgence. Frappée par un chômage endémique, la jeunesse dans cette région, par manque de loisirs et de structures sportives où elle pourrait organiser ses activités de prédilection, est livrée à elle-même. Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés pour œuvrer dans le sens de sortir cette commune de l'ornière du sous-développement.