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les banques publiques appelées à faire preuve de flexibilité
Baisser les niveaux de garantie, décentraliser l'octroi du crédit
Publié dans El Watan le 30 - 09 - 2013

Convaincre une communauté bancaire frileuse et qui traîne comme un boulet des créances non performantes de plusieurs centaines de milliards de dinars, c'est l'objectif de l'instruction adressée il y a quelques semaines par le premier ministre aux dirigeants des banques publiques.
Une mesure qui doit s'accompagner par «une décentralisation des décisions d'octroi du crédit, une reconnaissance des attributs de droit réel de la concession et l'élaboration d'une charte interbancaire de bonne pratique de la garantie». Autant d'efforts à faire par des banques publiques qui collectent désormais moins de ressources que les banques privées, et progressent faiblement dans les crédits alloués à l'économie (+1% entre 2011 et 2012).
Selon le rapport annuel 2012 de la Banque d'Algérie (BA), les banques publiques ont donné plus de crédits aussi aux entreprises publiques que privées au cours des trois dernières années. Elles ont également augmenté leurs efforts en terme de maturité des crédits alloués, 75% de plus en faveur des crédits à moyen et long terme, depuis 2009. Cela reste toutefois insuffisant, de l'aveu même de la BA pour qui «l'encours total des dépôts collectés reste largement supérieur à l'encours total des crédits distribués, alimentant l'excès structurel de liquidité sur le marché monétaire».
Les nouvelles mesures demandées par le premier ministre pourraient remédier à cette situation étant donné qu'elles touchent directement ce que certains chefs d'entreprise considèrent comme étant «les véritables freins» devant l'accès au crédit. Mais cela sans compter sur la frilosité des banquiers. «Des procédures plus légères oui, mais qu'il y ait un report du risque avec une garantie plus faible, c'est encore amener les banques publiques à une situation qui exigerait un assainissement dans quelque temps», craint-on dans le milieu bancaire.
Créances
Actuellement, il est reproché aux banques de «ne prêter qu'aux riches», selon Mezine Belkacem, chef d'entreprise. «Si vous posséder des biens à hypothéquer, vous aurez votre crédit mais les petites entreprises ne possèdent pas des biens colossaux à mettre entre les mains de la banque». Plus «grave encore, ce sont les biens personnels qui sont hypothéqués et non ceux de l'entreprise». Pour M. Mezine, ces garanties «doivent être carrément éliminées». En fait, les banques algériennes ne font pas de financement de projets mais «des crédit patrimoniaux, c'est à dire assis sur une hypothèque», commente un banquier d'affaires.
Selon lui, «le business-plan est secondaire», dans la mesure où un demandeur de crédit peut l'obtenir sans avoir un bon business-plan, mais avec «une bonne hypothèque» qui constitue la «garantie réelle». Mais les banques, qu'elles soient publiques ou privées, ont leurs arguments à faire valoir. «Baisser les niveaux de garantie n'est pas possible car même avec les garanties exigées, il y a des créances irrecouvrables», souligne le représentant d'une banque étrangère installée en Algérie. Assouplir dans les conditions actuelles, c'est donc aggraver les risques de ces créances qui sont déjà «assez élevées», dépassant «les 15% alors que la norme doit être autour de 3 à 4%», indique une source bancaire. Selon le rapport de la BA, le Trésor public a remboursé en 2012 «des obligations émises en contrepartie du rachat de créances non performantes des entreprises publiques pour un montant de 37,5 milliards de dinars». L'encours des créances que les banques publiques détiennent dans leurs comptes est de l'ordre de «355,5 milliards de dinars».
Arguments
Les arguments opposés par la communauté bancaire peuvent donc expliquer leurs réticences. Il repose aussi sur le fait que l'assouplissement des niveaux de garantie nécessite que «le dossier d'investissement soit réellement défendable économiquement, car plus le risque est grand, plus la profitabilité est improbable, plus les gens doivent des garanties». Or, ce n'est pas le cas d'une grande majorité des dossiers de demande de crédits, qui très souvent ne sont pas «suffisamment maturés ou économiquement viables», de l'avis des banques.
L'autre argument est que «le niveau de garantie personnelle doit être ajusté par rapport au niveau de garantie institutionnelle». Pour l'heure, explique-t-on, la CGCI et le FGAR qui couvrent les banques quand il y a incident ont «des conditions excessivement lourdes pour les banques, non seulement il y a un problème au niveau des fonds couverts mais également en termes de temps de réponse qui peut atteindre parfois un an ou un an et demi». Il pourrait y avoir assouplissement «si les modes d'intervention de ces deux organismes sont très rapides».
Solutions
Le compromis viendrait de l'instauration de deux niveaux de couverture : une couverture qui coûterait cher mais serait rapide, à ce moment-là le client paye une partie et il y a assouplissement des garanties demandées, et une couverture normale. L'autre solution serait de faire valoir le droit réel de la concession, l'une des mesures demandées par Sellal. Pour un spécialiste des questions bancaires, cette mesure doit être accompagnée d'un système qui permette à la banque de «l'utiliser et de recouvrer de l'argent et pas seulement de la mettre dans ses actifs gelés». Car, «que peut faire une banque avec une concession du moment qu'elle n'est pas vendable» ? Pour d'autres, en revanche, la solution résiderait dans «la dépénalisation de l'acte de gestion». «Si on veut que les banques publiques qui croulent sous les liquidités prêtent sur des projets et non pas sur des hypothèques, il ne faut pas les mettre en prison s'ils se trompent», commente un banquier d'affaires. En attendant cette dépénalisation, les banques sont appelées à se débureaucratiser.


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