Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé que son gouvernement présentera prochainement le bilan de ses réalisations. Des réalisations qu'il qualifie d'importantes. Tébessa De notre envoyé spécial «Tout est clair sur le terrain et toute le monde peut le constater. Le développement économique et social du pays n'est pas une question d'argent, de partis ou de bureaux d'études. C'est une question de cohésion au sein de la société», a-t-il lancé lors de son intervention devant les représentants de la société civile de la wilaya de Tébessa où il a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection. Selon lui, ce que fait le gouvernement en ce moment n'est pas une campagne électorale en prévision de l'élection présidentielle de 2014 : «Nous écoutons ce qui se dit sur la place publique. Nous, nous pensons à l'avenir de l'Algérie et sur le long terme. Nous ne pensons pas à demain ou aux urnes.» Cette réaction constitue une réponse à la polémique suscitée par ses précédentes déclarations concernant le président Bouteflika et qui ont été interprétées comme une pré-campagne pour son maintien au pouvoir. Mais il récidive quelques instants plus tard. Il encense Abdelaziz Bouteflika qui, estime-t-il, a su «comment relever le défi de l'économie et de la stabilité du pays». «Nous avons un président qui sait où va le pays. La stabilité est importante. L'Algérie est dans un environnement très difficile», a-t-il ajouté. Abdelmalek Sellal réitère par la suite la nécessité pour la société algérienne, avec toutes ses composantes, de s'unir pour relever les défis auxquels fait face le pays. «Le plus important n'est pas de savoir avec qui je vais aller, mais de marcher ensemble. C'est cela, l'avenir et la civilisation. Nous, nous luttons contre l'exclusion», a-t-il encore expliqué. Dans ce sens, il revient sur les objectifs de la prochaine tripartite prévue pour le 10 octobre : «Notre objectif est d'arriver à une entente sur les grandes orientations économiques du pays et d'être en parfaite cohésion.» «Les logements doivent répondre aux normes» Lors de sa tournée dans la wilaya de Tébessa, M. Sellal est revenu à plusieurs reprises sur la nécessité de respecter les normes en matière de construction des logements. Il s'est même dit irrité par la récurrence de l'absence d'infrastructures d'accompagnement dans les nouvelles cités. «J'en ai marre. Là où je vais, je tombe sur les mêmes problèmes. Nos ingénieurs et nos responsables oublient qu'ils construisent des logements pour des Algériens et non pas pour des animaux», a-t-il fulminé devant les responsables de l'habitat de Tébessa, à l'occasion de l'inauguration de 586 logements publics locatifs à Hammamet, une nouvelle cité réalisée à 10 km au nord du chef-lieu de la wilaya. Afin d'éviter à l'avenir ce genre de problèmes, Abdelmalek Sellal exige la validation des plans d'occupation des sols (POS) par le ministère de l'Habitat. Le Premier ministre revient également sur la problématique du chômage des jeunes. Selon lui, le chômage pousse les jeunes de la wilaya à la contrebande et autres commerces illicites. «Nous n'allons pas condamner ces jeunes, mais il faut les aider à travailler dans l'agriculture et à investir dans le cadre de l'Ansej», a-t-il dit.
Ghannouchi-Caïd Essebsi Sellal confirme la médiation Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, confirme que l'Algérie a joué un rôle de médiateur entre les responsables d'Ennahdha et le leader de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi. «Nous ne nous ingérons pas dans les affaires internes de nos voisins. Nous avons été sollicités pour une médiation et nous avons tout fait pour que les frères tunisiens se mettent d'accord», a-t-il affirmé. Pour rappel, le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, et Béji Caïd Essebsi ont été reçus séparément, en septembre dernier, par le président Bouteflika.