Les activités humaines ont contribué aux changements de fréquence et d'intensité des températures extrême observé depuis plusieurs décennies. Les experts internationaux s'ingénient à trouver des solutions concrètes. Deux importants évènements internationaux relatifs à la protection de la planète ont eu lieu en début de semaine. La clôture de la 11e Conférence des parties de l'UNCCD (Convention des Nations unies contre la désertification) et la remise, à Stockholm, du 5e rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat). Deux conférences sur des questions de protection de l'environnement qui sont par ailleurs étroitement liées mais traitées par les médias. Le changement climatique ayant complètement éclipsé la désertification. Même en Algérie, le pays au plus grand désert du monde et qui se targue toujours du Barrage vert, le plus grand ouvrage jamais entrepris pour freiner l'avancée des sables, alors qu'un peu plus au nord, la déforestation fait rage dans les frêles massifs boisés de la frange méditerranéenne. Pays qui a également été choisi pour y installer, en 2011, le Comité consultatif africain de l'UNCCD. Terres arides Le 17 juin dernier, sacrée Journée mondiale contre la désertification, le bilan a été fait sur l'inexorable avancée des déserts, car les moyens de lutte mis en place se sont avérés inefficaces. Phénomène à l'origine naturel, associé aux changements climatiques qui se sont produits durant le dernier million d'années de l'historie de la Terre, il s'est exponentiellement amplifié avec les activités humaines, tout particulièrement l'agriculture, qui déclenchent les processus de la désertification là où les sols sont rendus vulnérables par l'érosion physique et mécanique et par la dégradation chimique et biologique. La superficie totale des déserts chauds et froids est passée de 44% en 1977 à 63% en 2000 de la superficie totale de la Terre (550 millions de kilomètres carrés). L'ONU fixe à 40 millions de kilomètres carrés les terres soumises à la désertification, soit le 1/3 des terres émergées (150 millions de kilomètres carrés). L'Afrique est le premier continent à en souffrir cruellement. Les deux tiers du continent sont des déserts ou des terres arides. Les sécheresses sont à la fois graves et fréquentes. La désertification du continent a de graves conséquences en termes de pauvreté, de mouvements de populations et de sécurité alimentaire. Turquies 2015 A Windhoek (Namibie) où s'est tenue la COP11 de l'UNCCD du 16 au 27 septembre 2013, les parties ont créé le SPI, un mécanisme comparé au GIEC ou à la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, mais il sera structuré différemment. Selon les participants, la COP11 est un succès retentissant. Luc Gnacadja, secrétaire exécutif sortant de la Convention qui était en Algérie en juin 2012, a déclaré : «La COP a pris des mesures concrètes pour faire de l'UNCCD l'autorité mondiale sur la science relative à la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse.» Durant la session, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également annoncé la nomination de Mme Monique Barbut (France) en tant que nouveau secrétaire exécutif de la Convention. Plus de 3000 délégués, dont 45 participants ministériels, ont assisté à la Conférence des parties. La prochaine se tiendra en Turquie en 2015.