Lors du rassemblement, hier à la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda, à Constantine, des militants du PT venus des wilayas de l'Est pour la préparation du congrès national qui se tiendra les 20, 21 et 23 novembre, Louisa Hanoune a plaidé pour une deuxième république par le truchement d'un processus de révision de la Constitution et non d'un simple replâtrage, au regard des enjeux économiques mais surtout des menaces extérieures qui guettent le pays. Elle a fustigé une bonne partie des hommes politiques, les accusant de tous les maux ayant causé cette déliquescence que connaît l'Algérie. Chakib Khelil a été carrément traité de traître. Puis elle a prononcé un discours triomphaliste quant à la renationalisation du complexe sidérurgique El Hadjar. Elle a insisté sur un retour du socialisme, avec ses «souks el fellah» et autres Galeries algériennes, ainsi que sur les nationalisations qui doivent toucher tous les secteurs économiques. Mme Hanoune a déclaré : «Toutes les réformes engagées sont un fiasco qu'il va falloir abroger, notamment celles relatives à l'éducation nationale et au commerce, pour ne citer que les plus importantes, et engager d'autres sur la base d'un assainissement en règle de nos institutions, car sans cette purge, toutes les actions seront vaines. Concrètement, nous exigeons des élections anticipées de tous les représentants du peuple car ceux qui sont en poste sont à la limite de l'illégalité au regard de toutes les fraudes constatées lors des différents scrutins populaires, l'instauration d'un impôt sur la fortune au regard des 2000 milliardaires recensés mais aussi de l'abrogation de la loi 87 bis du code du travail.»