Le conseil national du parti Jil Jadid a décidé de participer à l'élection présidentielle de 2014. C'est Soufiane Djilali, président de la formation, qui a été choisi pour représenter le parti à ce scrutin. Le concerné rendra sa réponse au courant de ce mois. Toutefois, beaucoup d'éléments indiquent qu'il formulera une réponse positive. Intervenant lors du forum hebdomadaire du quotidien Liberté, Soufiane Djilali estime que «l'élection présidentielle de 2014 est l'occasion de faire partir un régime obsolète». L'invité du quotidien affirme que son parti milite «pour un processus démocratique et non révolutionnaire, car on ne peut prévoir les conséquences». Le conférencier pense que «Abdelaziz Bouteflika a voulu donner l'impression, lors du dernier remaniement ministériel, qu'il détient toujours le pouvoir et qu'il est en position de force, alors qu'en réalité lui et le régime sont aux abois». De ce fait, indique M. Djilali, «vu les erreurs dramatiques du pouvoir et son bilan catastrophique, le régime a de mauvaises intentions. Alors, il faut dire non aux tentations du pouvoir d'amender la Constitution comme bon lui semble. La candidature de Jil Jadid aura lieu pour empêcher le pouvoir de faire ce qu'il veut». «Il faut que le peuple renoue avec l'activité politique car l'intérêt du régime est dans l'absence de toute opposition. La force du pouvoir est notre faiblesse», analyse-t-il. Au niveau international, «Bouteflika a mené une politique conciliante avec les partenaires étrangers, pensant que les Occidentaux le soutiendraient pour se maintenir au pouvoir», considère le président de Jil Jadid. Ce qui explique, entre autres, l'amendement de loi sur les hydrocarbures début 2013 permettant l'exploitation du gaz de schiste. «C'est un projet qui réjouit les majors pétroliers mondiaux, car ils sont les principaux bénéficiaires et non pas l'Algérie.» «Ce projet, insiste-t-il, ne garantit aucune rentabilité économique et présente un grand risque sur les nappes phréatiques.» Par ailleurs, M. Djilali a présenté quelques axes du programme de son parti. «Comment gérer les grands problèmes de la société, le système éducatif, la question identitaire, la place de l'Algérie dans le monde», énumère-t-il à titre d'exemple. Selon lui, «il est utile d'ouvrir le débat sur toutes ces thématiques pour concevoir un projet de société. Le parti réfléchit à toutes ces questions et a des propositions concrètes». M. Djilali estime que «le projet de société est à construire, tout en prenant en compte les évolutions sociales». Et de poursuivre : «Toute notre démarche consiste à renouer le lien du politique avec la société.»