Le festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) revient cette année avec sa cinquième édition qui s'ouvrira le mardi 29 octobre, à 17h, avec un spectacle dans lequel les allemands de l'académie des arts dramatiques de Cologne mettront leur touche. Et c'est là la première nouveauté du FITB qui réserve la place d'invité d'honneur à l'Allemagne, attendue avec une délégation d'une quarantaine de personnes dont une dizaine de professionnels de la presse. Le spectacle d'ouverture sera d'ailleurs une coproduction entre le FITB et l'académie de Cologne avec la pièce Le péché de la réussite, mise en scène par la Tunisienne Meriam Bousselmi. La pièce sera donnée dans la grande salle Malek Bouguermouh de 380 places du théâtre régional (TRB) après la cérémonie d'ouverture qui, elle, est prévue, cette année, à la maison de la Culture où s'exprimeront les théâtres soudanais, kazakh, autrichien, tunisien, guinéen, béninois, français, égyptien, irakien, palestinien, italien et algérien. Parallèlement, dans les deux salles du TRB seront aussi de la partie d'autres pays dont des fidèles du FITB : Belgique, Suisse, Koweït, Libye, Syrie… De la place est faite aussi pour le théâtre d'expression amazighe après les critiques faites pour la dernière édition. En plus des rencontres des directeurs des théâtres et représentants d'institutions nationales et internationales, des work-shops sont prévus autour du théâtre de Babel avec Djaouad el Assadi, du théâtre de lumière avec Mohamed el Kassib et du théâtre international avec l'ITI. On n'omettra pas aussi de rendre hommage à Mehdi Soudanais, Roberto Ciulli, M'hamed Benguettaf et à la troupe fondatrice du théâtre de Béjaïa. Le Japon pour la première fois Pendant les huit jours du festival (jusqu'au 5 novembre), 22 troupes représentant 22 pays (sept de plus qu'en 2012) se partageront les planches, si la troupe Vue du théâtre de la Palestine arrivera à passer les frontières. «Le passage de Rafah ne s'ouvre que les dimanches. Nous serons peut-être amenés à recevoir nos invités palestiniens une semaine plus tôt», prévoit Omar Fetmouche, le commissaire du FITB et directeur du TRB. Pour la première fois, Béjaïa accueillera le théâtre asiatique à travers notamment la troupe japonaise Noh et ses doyens dont l'un est décoré de l'étoile impériale du Japon. Seront parmi les absents la troupe Turkmène, endeuillée par le décès de quatre de ses membres lors d'une explosion en Palestine, et aussi des troupes portugaise, russe et croate qui, elles, ont réservé, faute de places, pour l'édition 2014. 38 pays ont formulé le vœu de prendre part au FITB, selon le commissaire du festival. «Si nous n'avions pas arrêté les inscriptions, nous aurions pu atteindre les 50 participants», commente Omar Fetmouche qui voit loin, convaincu que «nous arriverons un jour à faire du FITB un petit Avignon». «Les troupes seront peut-être amenées à l'avenir à louer des espaces horaires pour jouer leurs pièces», prévoit-il. Pour le moment, le FITB a raté l'occasion de faire réunir les quatre continents après la déprogrammation d'une troupe des USA. En revanche, sont annoncées six délégations diplomatiques dont des ambassadeurs à l'occasion de ce festival qui se déplacera dans quatre communes de la wilaya et six wilayas du pays dont Alger. Pour le large public, décision est prise pour une entrée payante à un prix «symbolique» de 50 DA, avec cet objectif humanitaire que les rentrées iront à l'achat d'un matériel de mammographie pour le compte de l'association de lutte contre le cancer du sein de Béjaïa.