A la veille de la clôture de la 4e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (Fitb 2012), son commissaire, Omar Fetmouche, a improvisé un point de presse dans la soirée au niveau du salon d'honneur du Théâtre régional de Béjaïa (TRB) dont il est le directeur. Il reviendra sur les grandes lignes de cette manifestation avant de faire un bilan provisoire de la 4e édition avec la presse.Satisfait de sa première édition en tant que commissaire après la délocalisation du festival d'Alger vers Béjaïa, il exprimera sa volonté de faire sortir le théâtre des salles et d'envahir les rues. Il affirmera à ce propos qu'il aimerait bien faire de ce festival un événement dédié au théâtre de rue. Quant au Fitb 2012, le commissaire dira : «Nous avons organisé cette année plus de 25 représentations par jour, dispatchées sur douze espaces différents. Je trouve que nous sommes dans les normes sachant que le festival d'Avignon peut compter plus d'une cinquantaine de spectacles par jour.» Une comparaison invraisemblable vu que le Fitb ne possède ni l'organisation ni le savoir-faire du Festival d'Avignon, qui fut fondé en 1947 par Jean Vilar, un géant du théâtre qui a su faire évoluer son festival sans griller les étapes. Concernant les annulations et retards répétés des spectacles, le commissaire reconnaitra qu'il y avait des erreurs dans la programmation, erreurs qui ont perduré jusqu'à la veille de la clôture. Concernant sa volonté de faire sortir le théâtre dans les rues, M. Fetmouche a annoncé la future mise en place de cinq chapiteaux dans différents espaces publics. Equipés d'une scène et de 300 sièges, ces chapiteaux devront alléger la lourde charge qui pèse sur le TRB. Cependant, ce projet est loin de faire l'unanimité car la réussite d'un festival international ne se limite pas à la disponibilité des espaces et infrastructures. Le commissaire a aussi évoqué la possibilité de créer une «Cité des contes» qui abritera des spectacles de conteurs venus de toutes parts. Par ailleurs, le responsable a insisté sur l'urgence de former un public car «il ya une véritable crise de public dans le monde», a-t-il affirmé, c'est pour cela d'ailleurs qu'il a souligné en gras sa volonté de regagner le public à travers des spectacles de rues. Sévèrement critiqué de la part de festivaliers, le programme du Fitb 2012 aux yeux de son commissaire est loin d'être insatisfaisant, bien au contraire, M. Fetmouche voit en cette première édition, qu'il a dirigée, une réussite, en matière de fréquentation du public.