La wilaya de Boumerdès a tous les atouts qui lui permettraient d'abriter d'importants pôles industriels à l'avenir. En sus de sa proximité de la capitale, cette wilaya est traversée par d'importants axes routiers dont l'autoroute Est-Ouest et la 2e rocade, ainsi qu'une importante voie ferrée qui relie Alger à Tizi-Ouzou. Cela en plus d'un littoral qui s'étend sur environ 80 kilomètres, ainsi qu'une dizaine de zones d'extension touristique (ZET), presque toutes vierges. Mais l'amorce du développement tant attendu dans la région ne pourrait se faire qu'après l'allégement des procédures administratives et la levée des contraintes quant à l'accès au foncier. C'est du moins ce qu'ont souhaité certains porteurs de projets lors du dernier séminaire sur l'investissement qui a eu lieu la semaine écoulée au centre supérieur du tourisme et de l'hôtellerie de Figuier. Le wali a affirmé que depuis la création du Calpiref en 2011, pas moins de 267 dossiers d'investissement ont été validés. Pour éviter les erreurs du passé, l'administration a décidé ne n'attribuer aucun lot de terrain avant l'aménagement des nouvelles zones industrielles qui seront crées incessamment dans les localités de Larbaâtache, Zâatra et Zemmouri. La première, dont les études sont en phase d'achèvement, s'étend sur une surface de 137 hectares. Sa création a été décidée lors du Conseil des ministres en 2012. La seconde zone sera délimitée entre Zemmouri et Si Mustapha sur une superficie de 1.222 ha, alors que la troisième (22 ha), sera réservée exclusivement aux métiers de la pêche. Intervenant en marge du séminaire, Malek Serai, membre du comité national de la promotion des investissements, a plaidé pour l'assouplissement des procédures d'octroi de terrains pour les porteurs de projets, soulignant que 99% de ces derniers n'ont pas les moyens nécessaires pour l'acquisition de parcelles chez les privés. Certains participants à la manifestation se sont plaints de l'absence d'eau potable et de gaz de ville, relevant aussi la détérioration des routes au niveau des zones d'activités et de dépôts (ZAD) opérationnelles. A ce sujet, le wali a affirmé que ce problème sera résolu progressivement, précisant que le ministère des finances avait déjà dégagé les budgets nécessaires pour la viabilisation des ZAD de Khemis El Khechna, d'Ouled Moussa et de Naciria.