A l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie du Sahel (CCI Sahel Boumerdès), un séminaire sur l'investissement s'est tenu à l'Institut national de hôtellerie, aux Figuiers, dans la daïra de Boumerdès. En présence du wali, d'experts et d'opérateurs économiques ainsi que des membres de la chambre, un riche programme a été concocté pour aborder la problématique de l'investissement dans la wilaya de Boumerdès à travers un bilan des investissements (PME), un bilan des projets d'investissements (ANDI), la nouvelle stratégie industrielle et son corollaire et les perspectives de l'offre d'investissements (DPSB), les conditions d'émergence de filières (INPED), le dispositif réglementaire de soutien à l'investissement et la bourse de partenariat (ANDI), l'offre foncière dans les zones industrielles (ANIREF), l'offre foncière dans les ZAD et les zones spécialisées (DIPMEPI), l'offre foncière dans les ZET (Direction du tourisme), le fonds de garantie (FGAR) et, enfin, les produits bancaires (BDL, BNA, BADR). Riche programme donc qui aura vu une synthèse du wali, Kamel Abbès, lequel a affirmé dans son allocution d'orientation «la ferme volonté des pouvoirs publics à créer un climat favorable à l'investissement par le dialogue et la participation de tous les partenaires». Il a également insisté sur «la nécessité de l'accompagnement des investisseurs par l'administration en donnant d'abord toutes les informations utiles, notamment les nouveaux investisseurs qui ne maîtrisent pas encore leurs dossiers». Le wali a révélé que «la wilaya de Boumerdès a enregistré le dépôt de 1 154 dossiers d'investissement pour un montant de 307 mds de dinars avec la possibilité de créer 100 000 emplois». «A ce jour, a-t-il poursuivi, 267 dossiers ont été avalisés pour un montant de 60 mds de dinars et 20 000 emplois en perspective. Ces derniers projets ont bénéficié d'une assiette de 200 ha.» Le problème du foncier est en passe d'être réglé à moyenne échéance, une fois que la wilaya aura dégagé d'autres assiettes foncières dont la plus importante au niveau national sera celle de Zaâtra entre Si Mustapha et Zemmouri avec 1 122 ha et une autre tout aussi importante, celle de Larbaâtache (1 036 ha). Mais des poches foncières sont déjà en phase de viabilisation comme celle des zones économiques (250 ha). Alors que des zones d'activités sont en préparation comme à Zemmouri ( 20 ha) qui sera entièrement consacrée aux métiers de la mer. En parallèle, 32 anciennes zones d'activités seront réhabilitées après assainissements, chose déjà effective pour Khemis El Khechna, Ouled Moussa et Naciria. Le reste le sera en 2014.Toutefois, le wali a ajouté, que «le foncier peut être recherché chez le privé que la loi autorise à créer des zones d'activités même sur des terres agricoles à faible rendement». Mais il s'est empressé de préciser que la vocation agricole de la wilaya (1re au niveau national en production de raisin et 3e en agrume) doit être préservée. Enfin, K. Abbès a informé l'assistance de la souplesse dans l'investissement touristique qui ne nécessite pas le préalable de viabilisation du terrain. Boumerdès dispose de 11 ZET s'étendant sur 4 000 ha prêtes à accueillir des investisseurs dans un délai de 8 mois au plus tard. Par ailleurs, M.Serai, opérateur économique et expert, a interpellé le wali sur «la nécessité d'accélérer l'étude des dossiers des investisseurs au niveau du Calpi». Un autre participant a exprimé «l'incapacité pour beaucoup d'investisseurs d'acquérir une assiette foncière par leurs propre moyens». Dans ce sens, le rôle des banques pour accorder des prêts s'est révélé prépondérant quand l'état n'arrive pas à satisfaire les demandes. C'est pourquoi, le wali a rappelé que le privé est libre de créer des zones économiques. En marge de cette rencontre, M. Serai a insisté sur «l'urgence pour l'Algérie de relancer son économie en libérant l'investissement de toute forme de bureaucratie, d'ouvrir davantage les banques, d'accélérer l'aval des dossiers et le dégagement d'assiettes foncières, de former les jeunes (50 000 au moins) à la gestion moderne par le biais d'écoles et d'instituts nationaux spécialisés». Il a mentionné le projet gouvernemental de faire revivre 40% de l'industrie existante — en priorité le textile, grand pourvoyeur d'emplois, mais mise à mal par les décennies noires et les conditions antérieures du FMI dans les années 90. Ce projet touchera 160 000 employés du secteur public. Il focalisera le choix des opérateurs économiques sur le secteur des PME/PMI, plus performant. L'autre urgence est de réduire la facture des importations (60 mds de dollars, soit le même montant des recettes). L'économie de cette facture devra être injectée dans l'agriculture saharienne pour réduire la dépendance de l'Algérie en blé par exemple. L'Algérie, selon lui, «est menacée en raison de ses richesses qui sont énormes au vu des réserves puisque seulement 15% de ces richesses sont actuellement exploitées». Concernant la tripartite du 10 octobre prochain — il préfère parler de rencontre nationale—, il soulignera que «le rapprochement des points de vue entre le patronat, le gouvernement et l'UGTA plaide pour des mesures de relance efficaces dans le cadre d'une vision nationale convergente sur la politique économique». M. Serai a annoncé qu'une rencontre nationale sur le social se tiendra l'année prochaine. Sadek